Bannière Recettes vegan inratables

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Si vous doutez encore qu’on puisse allier facilité et plaisir dans la cuisine vegan, ces Recettes vegan inratables vont certainement vous convaincre ! Paru dans la collection « Les petits inratables » des éditions Larousse, ce livre à prix mini et superbement illustré va très vite devenir un indispensable chez celles et ceux qui aiment cuisiner en deux temps trois mouvements.

Quand inratable...

Les 75 recettes de cet ouvrage sont la preuve qu’on peut végétaliser avec simplicité tous ses plats, de l’apéro jusqu’au dessert. Six ingrédients et quatre étapes maximum par recette, plutôt accessible, non ? Pas besoin d’être un chef étoilé : laissez-vous guider par des consignes claires et d’une grande facilité, pour lesquelles il suffira de savoir vous servir d’un couteau, d’un mixeur ou d’un four. Et les temps de préparation ne dépassent pas vingt minutes !  

… rime avec agréable ! 

Choisir de cuisiner sans produits d’origine animale ne veut pas dire renoncer aux saveurs qu’on aime, ni ne plus manger que des graines ! On retrouve dans ce livre tous les grands classiques en version végétale, du fromage frais ail et fines herbes jusqu’au crumble et aux cookies, en passant par l’omelette et le croque-monsieur. Une envie de cuisine asiatique ? Nems et rouleaux de printemps sont également au menu ! 

Recettes vegan inratables vous invite aussi à sortir des sentiers battus et à cuisiner des plats originaux comme le houmous au potimarron, les rillettes de shiitakés ou encore le riz frit au tofu et à la cacahuète. Et en dessert, pourquoi ne pas essayer cette recette de riz noir à la grenade et au lait de coco, prête en cinq minutes et en trois étapes seulement ? 

Des recettes peu coûteuses, saines, respectueuses des animaux, et d’une simplicité testée et approuvée par l’équipe L214. Tout est dit, cet ouvrage est bel et bien un inratable ! 
 

Recettes vegan inratables, Les petits inratables, Collectif, éditions Larousse, 2018.

Découvrez encore plus de recettes faciles sur Vegan Pratique

 


Bannière « Bien-être animal » : le gouvernement annoncera-t-il de grandes mesures inédites ?

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Les préoccupations des Français autour de la souffrance des animaux pourraient (enfin) avoir trouvé de l'écho auprès de l'exécutif : le ministre de l'Agriculture, M. Didier Guillaume, promet en effet depuis plusieurs semaines de « grandes mesures ». Personne ne se fait d'illusion sur la probabilité d'annonces révolutionnaires, mais des évolutions pourraient avoir lieu au sujet de certaines pratiques d'élevage et d'abattage (broyage des poussins, castration à vif des porcelets), à moins que la pression des lobbies ne contraigne finalement le gouvernement à faire une simple opération de communication. Réponse dans quelques jours.

Pour Brigitte Gothière, cofondatrice de L214 : « Les annonces du ministre seront-elles à la hauteur des attentes ? Face à un gouvernement qui agit contre les animaux depuis deux ans et demi, le doute est permis. Sans espérer une avancée significative sur l'élevage intensif – soyons réalistes –, il reste possible d'imaginer des avancées ponctuelles mettant fin à des pratiques particulièrement cruelles aujourd'hui encore légales et routinières, comme le broyage des poussins ou la castration à vif des porcelets. Serons-nous dans le domaine des simples effets d'annonces ou y aura-t-il des changements dans la législation ? Nous sommes impatients d'entendre ces mesures inédites annoncées depuis des mois. »

 

De « grandes mesures » ?

Les informations sont subtilement distillées dans la presse depuis la fin du mois d’août : la rentrée serait enfin l’occasion d’avancer sur la condition animale. Pour ouvrir le bal, M. Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture, assurait dans une tribune porter « une attention redoublée au bien-être animal » (L’Opinion, 28/08/2019). Des intentions qu’il confirmait le lendemain : « nous allons annoncer des grandes mesures dans les semaines qui viennent avec le président de la République et le Premier ministre » (CNews, 29/08/2019). En effet, M. Emmanuel Macron « pousse le gouvernement à s’emparer du thème du bien-être animal » sous l’impulsion notamment de M. Gabriel Attal, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse (Le Canard enchaîné, 09/10/2019).

Les annonces du ministre de l’Agriculture ne concerneraient a priori que la filière œufs et la filière porcine :

  • « Nous allons mettre fin au broyage des poussins » (Agra Presse, 27/09/2019). Cette initiative, issue de l’avancée de la recherche en matière de sexage in ovo, fait suite au travail initié par M. Stéphane Le Foll, attribuant alors plus de 4 millions d’euros pour développer le procédé (Politique & Animaux, 18/08/2015). M. Didier Guillaume et son homologue allemande ont par ailleurs déclaré vouloir mettre fin au broyage des poussins fin 2021 (Tweet de Didier Guillaume, 16/10/2019).

 

  • « Nous faisons un énorme travail sur [la castration à vif] et des annonces seront faites début octobre » (Le Monde, 06/09/2019). En effet, il y a quelques mois, en réponse à une question écrite de M. Loïc Dombreval, député des Alpes-Maritimes et président du groupe d'études Condition animale à l'Assemblée nationale, le ministre de l’Agriculture soulignait que « la recherche d'alternatives à cette pratique est devenue une priorité » mais restait évasif sur l’option retenue (Journal officiel, 09/07/2019).

 

Le contour de ces mesures sera dévoilé dans les jours qui viennent. En tout cas, les députés de la majorité, à l’instar de Mme Aurore Bergé, députée des Yvelines et porte-parole du groupe LREM à l'Assemblée nationale, préviennent : « on a pris des engagements sur la question de l’interdiction du broyage des poussins, sur la castration à vif des porcelets. Le ministre a dit qu’il ferait des annonces ; on les attend de pied ferme dès le mois de septembre et on souhaite aller plus loin avec notre proposition de loi. » (France Info, 21/08/2019).

Alors que le ministre de l’Agriculture avait invité début octobre les organisations de défense des animaux membres du Conseil national d'orientation de la politique sanitaire animale et végétale (CNOPSAV) pour leur présenter ces « annonces », la réunion a finalement été reportée au 29/10/2019 pour consulter les filières (Agra Presse, 27/09/2019). Les ONG (CIWF France, Confédération nationale – Défense de l’animal, Fondation assistance aux animaux, Fondation Brigitte Bardot, Fondation 30 Millions d’Amis, Société protectrice des animaux, Fondation droit animal, éthique et sciences, Ligue française pour la protection du cheval, Œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs et Welfarm) dénoncent « l’ONG bashing » de M. Didier Guillaume, ainsi que « des mesures décidées unilatéralement, sans aucune concertation préalable [des associations] » (Communiqué de presse, 01/10/2019).

[edit du 30 octobre 2019]
Initialement envisagée à la rentrée, la date des annonces est à nouveau repoussée par M. Didier Guillaume : « ce sont des annonces que nous allons faire dans les semaines qui viennent. Novembre ou décembre... On verra ce qui se passera avec le Premier ministre et ce qui sera décidé. » (France Inter, 30/10/2019)
 

Le gouvernement agit contre les animaux

Ces annonces arrivent dans un contexte dans lequel la condition animale ne semble pas encore considérée comme une question majeure par le gouvernement, avec un bilan peu reluisant depuis le début du quinquennat, à l’image de celui du ministre de l’Agriculture.

→ Voir les prises de position de M. Didier Guillaume sur Politique & Animaux

Premier rendez-vous manqué, l’examen du texte issu des États généraux de l’alimentation, dont l’ensemble des amendements favorables aux animaux ont été rejetés, notamment ceux qui traduisaient des engagements de campagne du président de la République (mise en place du contrôle vidéo dans les abattoirs, fin des élevages de poules en cage), et ceux relatifs aux pires pratiques d’élevage et d’abattage (fin du broyage des poussins mâles, interdiction de la castration à vif). « En prenant la décision d’avancer à contresens de l’histoire, nos députés ont raté un rendez-vous : celui de l’engagement de notre société vers plus de justice et de compassion au bénéfice de tous. » (L214, 28/05/2018).

Un Comité national d'éthique des abattoirs (CNEAb) se réunit depuis juin 2017, en l’absence de L214, délibérément exclue alors que le travail d’enquête de l’association en est à l’origine. Le rapport publié par cette instance « n’apporte aucune nouvelle proposition pour faire véritablement appliquer la réglementation ou faire évoluer la législation » (L214, 04/04/2019).

Suite à la révélation de l’enquête dévoilant le sort des vaches à hublot dans un centre privé d'expérimentation zootechnique, M. Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture, et Mme Brune Poirson, secrétaire d'État auprès du ministre de l’Écologie, ont défendu des expérimentations « utiles », « qui ne font pas souffrir l’animal »... Une fois de plus, « le gouvernement [vole] au secours de la productivité de l’élevage intensif » (L214, 27/06/2019).

Lors de la canicule de l’été 2019, le ministre de l’Agriculture annonçait le 27 juin avoir pris un arrêté la veille pour interdire le transport d’animaux, alors qu’aucun texte n’était publié au Journal officiel (Libération, 29/06/2019). Un arrêté moins exigeant était publié quelques semaines plus tard...

Au milieu de l’été, M. Didier Guillaume, ministre de l'Agriculture en charge du « bien-être animal », et Mme Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, assistent à une corrida à Bayonne (Sud Ouest, 15/08/2019). Même si le ministre « regrette que ça ait pu choquer un certain nombre de citoyens qui sont contre ces pratiques » (Le Parisien, 19/08/2019), un profond décalage s’est installé entre le ministre et la société, amenant un collectif de personnalités et d'associations à demander le retrait de sa compétence « protection animale » (Libération, 12/09/2019).

Enfin, l’interdiction de la construction de nouveaux bâtiments d’élevage de poules en cage ou de leur réaménagement (votée en 2018) pourrait être discrètement modifiée par la publication d’un décret d’application autorisant certains travaux (Libération, 27/09/2019) : un nouveau recul autour d’une disposition déjà peu ambitieuse.

Face aux conséquences dramatiques de notre modèle agricole et alimentaire sur les animaux, l'environnement, le partage des ressources, la santé publique, les conditions de travail des éleveurs et des salariés de l'agroalimentaire, plus de 200 personnalités et organisations, appuyées par près de 100 000 signataires, se mobilisent pour exiger des politiques ambitieuses de sortie de l’élevage intensif. Ils demandent « des actes, des mesures fortes et concrètes pour sortir de l’impasse » (Le Monde, 05/09/2019).

86 % des Français considèrent que les pouvoirs publics doivent s'occuper du « bien-être » des animaux d'élevage (Eurobaromètre, Commission européenne, 2016). Face à cette forte attente sociétale, la laborieuse rentrée de l'exécutif pourrait illustrer son absence d'ambition en matière de « bien-être animal ».


Bannière La pisciculture, un autre visage de l’élevage intensif

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L’organisation de défense des animaux Compassion Over Killing a récemment publié une enquête sur les conditions d’élevage des saumons aux États-Unis. Les images ont été tournées dans une écloserie de saumons dans le Maine, une exploitation qui produit à elle seule des millions de poissons chaque année.

Rongés par des champignons ou des parasites, les saumons vivent dans des conditions tellement insalubres qu’ils doivent être vaccinés afin d’éviter la propagation de maladies. Mal anesthésiés, ils se débattent violemment tandis qu’on leur enfonce une aiguille dans le corps ou qu’on leur entaille les nageoires pour les identifier. Les animaux qui ne sont pas jugés « rentables » sont simplement jetés comme des ordures dans des bidons où ils suffoquent lentement ou meurent écrasés sous le poids de leurs congénères.

Comme dans toutes les formes d’élevage intensif (chez les poules ou les cochons notamment), l’extrême promiscuité donne lieu à des troubles du comportement, tel que le cannibalisme : « Si les poissons ne sont pas assez nourris, ils vont prendre la pupille des autres poissons pour de la nourriture. Ils vont alors s’y attaquer et la picorer. On voit parfois des yeux manquants » raconte un employé.

Les images montrent également le personnel de l’écloserie jeter des poissons dans un bassin situé à plusieurs mètres, les frapper contre une paroi, sur le sol ou à coups de pied.

Bassins surpeuplés, eaux sales, manque d’oxygène, parasitisme, abattage sans étourdissement… : la situation des poissons d’élevage n’est pas meilleure en France. En 2018, notre enquête dans des piscicultures et un abattoir du groupe Aqualande, leader français de la production de truites, levait le voile sur ce pan méconnu de l’élevage intensif. En France, ce sont 500 000 poissons qui sont tués chaque jour dans les abattoirs.

Voir l’enquête de L214 chez Aqualande

Les poissons sont des êtres sensibles

Les études scientifiques sont aujourd’hui claires : les poissons sont des êtres sensibles, au même titre que les animaux terrestres. Lena Lindström, éthologue, le confirme : « La majorité des biologistes, philosophes et neuroscientifiques s’accordent aujourd’hui pour dire que les poissons ressentent la douleur. [...] Toutes les raisons qui justifient que l’on s’abstienne de tuer et de consommer des vertébrés terrestres s’appliquent également aux poissons. »

De récentes études ont d’ailleurs révélé des aspects étonnants de la vie mentale et émotionnelle de ces créatures marines, ainsi que des comportements surprenants ! Saviez-vous par exemple que certains poissons monogames peuvent avoir des chagrins d'amours ? Qu’ils forment des chœurs et chantent comme le font les oiseaux ? Ou que le poisson-zèbre, comme les êtres humains, a un sommeil polyphasique ? Celui-ci passe ainsi par des phases de sommeil paradoxal, la période pendant laquelle les rêves surviennent chez l’homme. Quant au labre nettoyeur, un petit poisson tropical, il serait capable de se reconnaître dans un miroir !

Si nos cousins aquatiques vous intriguent, plongez-vous dans Les Paupières des poissons, de Sébastien Moro et Fanny Vaucher, une BD éthologique pleine d’humour, ou dans le fascinant ouvrage du biologiste Jonathan Balcombe, À quoi pensent les poissons ?

Lire notre entretien avec Lena Lindström, éthologue
En apprendre plus sur l’intelligence et la vie sociale des poissons

Bien se nourrir sans faire souffrir

La pisciculture est une forme d’élevage tout aussi cruelle que l’exploitation que l’on impose aux animaux terrestres. Pour ne pas nuire à ces êtres sensibles que sont les poissons, gardons-les hors de nos assiettes !

Il existe en effet des alternatives pour retrouver les saveurs marines, sans pour autant se priver des précieux oméga-3 et autres nutriments essentiels à notre santé. Pour bien se nourrir sans faire souffrir, rendez-vous sur le site Vegan Pratique.

Découvrir des recettes pour remplacer le poisson

 

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Bannière Pour des Kapparot de la compassion

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Les 8 et 9 octobre, la communauté juive célébrera Yom Kippour, le Jour du Grand Pardon. Dans certaines communautés orthodoxes, cette fête sera précédée du sacrifice brutal d’innombrables poulets pour les Kapparot. Une fois encore, des voix s’élèvent, y compris dans la communauté juive, pour réclamer la fin de ces actes cruels envers les animaux.

Le sacrifice de poulets pour les Kapparot, un rituel cruel

 

Les Kapparot sont célébrées la veille ou les jours précédant la fête de Yom Kippour. Pour s’absoudre de leurs péchés, certains pratiquants font tourner plusieurs fois au-dessus de leur tête un poulet en prononçant des paroles rituelles. Les poulets sont ensuite sacrifiés selon le rite, c’est-à-dire qu’ils sont égorgés sans étourdissement et vidés de leur sang. Selon certaines interprétations du rite, leurs corps sont ensuite offerts aux plus démunis. Sur les images que nous avions obtenues en 2016, ils étaient jetés à la poubelle.

 

 

Cette mise à mort brutale n’est que la fin d’une longue période de souffrance pour les oiseaux : entassés dans des caisses, ils sont parfois laissés sans nourriture des jours durant, avant d’être égorgés et abandonnés à leur agonie – des pratiques décrites en détail et dénoncées par l’association états-unienne Alliance to End Chickens as Kaporos.
 

Des officiels israéliens encouragent à célébrer les Kapparot sans souffrance

 

Ces pratiques sont d’autant plus inacceptables qu’il est tout à fait possible d’accomplir le rituel des Kapparot avec de l’argent plutôt qu’en sacrifiant un poulet : cette année encore, des responsables politiques ou religieux ont d’ailleurs pris la parole pour le rappeler.

En septembre 2018, le Grand Rabbin Meir Mazouz a enjoint les pratiquants à donner de l’argent, notamment pour épargner aux oiseaux une terrible souffrance : « Comment cela peut-il apporter du réconfort aux plus démunis ? Parfois ces poulets sont entassés dans des voitures pendant des jours, c’est maltraiter les animaux ! ». Le rabbin a aussi rappelé que cette pratique est de peu d’utilité pour les pauvres : il considère qu’un don charitable pour les Kapparot permet d’aider plus efficacement ceux qui en ont le plus besoin.

Le lendemain de cette déclaration, c’était au tour du monde politique de faire entendre un appel à la compassion : le ministère de l’Agriculture israélien a ainsi lancé une campagne pour conseiller aux citoyens de fêter les Kapparot en utilisant de l’argent, et non pas un poulet. Un petit dessin animé a notamment été réalisé : on y voit un homme préparer un poulet pour les Kapparot, et tandis que celui-ci proteste contre son sacrifice, la voix off dit alors : « Cette année, célébrons les Kapparot avec de l’argent et venons en aide aux plus démunis. »

 

 

Les Kapparot aujourd’hui : l’heure de la compassion

 

Ce n’est pas la première fois que de hauts responsables appellent à la bienveillance envers les animaux, et demandent aux pratiquants d’épargner les poulets lors des Kapparot : les villes de Tel-Aviv, de Rishon Letzion et de Petach Tikva ont même d’ores et déjà interdit le sacrifice à cette occasion – une décision prise pour protéger les animaux. Mais en France, les responsables religieux tardent à prendre position publiquement au sujet des oiseaux brutalisés et tués pour les Kapparot.

En 2016, L214 avait pourtant appelé le Grand Rabbin de France et le Grand Rabbin de Marseille à s’exprimer en faveur des poulets sacrifiés. En réponse à notre enquête, les chefs religieux avaient d’ailleurs affirmé s’opposer au sacrifice des poulets tel qu’on peut l’observer sur nos images : « La très regrettable dérive que vous avez observée est en totale contradiction avec la Halakha (loi juive) et le droit français », précisait ainsi le Grand Rabbin de France dans la lettre qu’il adressait à L214 en 2016.

Espérons cette année que le vent tourne et que ces appels à la compassion soient enfin entendus.


Bannière L214 fait plier le groupe Bigard-Socopa-Charal

L214 fait plier le groupe Bigard-Socopa-Charal

  • Article du Vendredi 13 septembre 2019

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Pendant 5 ans, la société Bigard, propriétaire des marques Bigard, Socopa et Charal, a refusé de publier ses comptes. L214, l’association Lanceur d’alerte, la journaliste Inès Léraud et le lanceur d’alerte Pierre Hinard se sont associés pour assigner en justice le n° 1 de la viande française et ainsi lever cette opacité financière.

Bigard-Socopa-Charal, c'est 1,3 million de bovins adultes, 400 000 veaux, 5 millions de cochons et 400 000 agneaux abattus en 2015, d’après les dernières données dont nous disposons. Il est extrêmement difficile d’obtenir des images des conditions de mise à mort des animaux dans les abattoirs, nous n’y sommes d’ailleurs parvenus qu’une seule fois, dans un abattoir Charal. C’était il y a 10 ans.

Pour le n° 1 de la viande, cette opacité revendiquée s’étend également aux comptes. Ni les parlementaires, ni le ministre de l’Agriculture, ni le renforcement des sanctions encourues n’ont pu contraindre le groupe à se conformer à la loi. Nous nous sommes donc adressés au tribunal de commerce pour faire respecter cette obligation légale.

 

 

Le n° 1 de la viande sous pression

 

Face au tribunal de commerce, le groupe Bigard fanfaronne moins. À la veille de la première audience, il a précipitamment publié les comptes de plusieurs de ses entités pour les années 2014 à 2017. 

En effet, Bigard-Socopa-Charal, c’est plusieurs sociétés réparties dans le Finistère, le Maine-et-Loire et le Val-de-Marne, c’est 70 % des steaks hachés vendus dans l’Hexagone, c’est un chiffre d’affaires estimé à plus de 4 milliards d’euros, avec des dizaines de millions d’euros d’aides de l’État.

Si la publication de certains comptes est une première victoire, les procès sont en cours et se poursuivront tout au long du mois de septembre. 

 

Que pourrions-nous trouver dans les comptes ?

 

Les comptes seraient susceptibles de nous éclairer sur les bénéfices et sur les aides perçues par Bigard-Socopa-Charal. Alexandre et Maxime, de l’association Lanceur d’alerte, spécialistes des questions économiques, pourront également examiner de plus près les mouvements financiers. Ces lanceurs d’alerte n’en sont d’ailleurs pas à leur coup d’essai : avec la Confédération paysanne, ils ont poursuivi le groupe Lactalis (Lactel, Président, Bridélice, Primevère, Salakis, Chaussée aux moines...) en avril dernier, procédure qui a finalement conduit le parquet financier à perquisitionner le géant de l'industrie laitière.

Comprendre les rouages du système pour mieux le contrer est essentiel. Dans la lignée de l’Appel contre l'élevage intensif, nous réunissons nos forces entre personnes ne poursuivant pas forcément les mêmes visions d’avenir, mais déterminées ensemble à faire reculer le pire. À suivre...

 

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Bannière Comprendre notre obsession pour la viande afin de mieux nous en passer : entretien avec Marta Zaraska

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Marta Zaraska est journaliste scientifique. Elle est l’autrice de Meathooked (« accros à la viande », non traduit en français), un ouvrage sur le contexte historique et scientifique de notre obsession pour la viande. Elle a répondu à nos questions.

Les humains ont-ils toujours mangé de la viande ?

Cela dépend de ce qu’on entend par « humains ». Si on se limite à Homo sapiens, alors oui, nous avons toujours mangé de la viande. Nos ancêtres hominidés ont commencé à en consommer il y a environ 2,5 millions d’années, soit bien avant l’émergence d’Homo sapiens. Pour nos tout premiers ancêtres, c’était une excellente source de nourriture. Comparée au reste de leur alimentation, qui était en général assez pauvre et se composait même, pour certains, d’herbes et d’écorces d’arbres, la viande regorgeait de calories, de protéines et de nutriments. C’est précisément pour cette raison que certains chercheurs considèrent que la viande nous a rendus humains. Ses qualités nutritives ont permis à nos cerveaux de se développer et ont grandement amélioré l’alimentation de nos ancêtres.

Mais cela prête à confusion lorsqu’on essaie d’appliquer le vécu de nos premiers ancêtres à la vie moderne. Le fait que la viande était excellente pour, disons, Homo erectus ne signifie pas qu’elle l’est pour un Européen du XXIe siècle. Pour nos ancêtres, qui ne disposaient pas de l’incroyable diversité nutritionnelle que nous avons aujourd’hui (pas de lentilles, de haricots, de tofu, ni de sandwichs au beurre de cacahuètes), la viande était la meilleure option pour éviter de mourir de faim. Ils ne s’inquiétaient pas des maladies que sa consommation peut engendrer (diabète, cancer ou maladies cardiovasculaires), parce que celles-ci ont tendance à se déclarer assez tard dans une vie, vers la cinquantaine ou la soixantaine. La majorité de nos ancêtres ne vivaient pas si longtemps.

Pourquoi aimons-nous autant la viande ?

Je fais souvent la comparaison avec le sucre. Nous avons évolué pour aimer et rechercher les choses sucrées parce que, pour nos ancêtres, un goût sucré était synonyme de calories. Plus ils consommaient de calories et mieux ils se portaient, car ils risquaient moins de mourir de faim. Mais il y a des centaines de milliers d’années, on trouvait du sucre dans des fruits bien mûrs, pas dans des cookies et du Nutella.

De nos jours, même si la plupart d’entre nous ne connaissent pas la famine au quotidien, nos papilles nous induisent en erreur et nous font rechercher ce goût sucré. C’est la même chose avec la viande. Un morceau de zèbre mort remplit mieux l’estomac qu’une poignée de baies. Nos papilles ont donc évolué pour rechercher le goût de la viande (l’umami pour les protéines, le gras pour les calories et le salé, rare dans la nature) parce que nos ancêtres en consommaient pour éviter la famine.

Nous avons aussi tendance à aimer l’odeur et la saveur de la viande grillée, qui résultent en général de ce qu’on appelle la réaction de Maillard (ndlr : réaction chimique qui fait brunir les aliments lors de la cuisson). Ces arômes nous semblent particulièrement délicieux parce qu’ils indiquent que la viande a été cuite, et donc débarrassée des potentiels vilains parasites et bactéries : il est sûr de la manger.

En quoi comprendre le contexte historique et scientifique de notre relation à la viande peut nous aider à arrêter d’en manger ?

En comprenant ce qui nous attire particulièrement dans la viande (le goût umami des protéines, le sel, le gras, les saveurs de la réaction de Maillard), on peut le recréer avec d’autres aliments. On peut par exemple manger un sandwich grillé à l’avocat (pour le gras) et aux champignons (pour l’umami).

De plus, une fois que l’on comprend pourquoi nous avons évolué de façon à aimer la viande (afin d’éviter la famine) et que cela n’a rien à voir avec nos objectifs actuels (vivre en bonne santé jusqu’à 80, voire 90 ans), on peut alors voir pourquoi la viande ne nous est plus nécessaire et s’en détacher. Oui, la viande était bonne pour nos ancêtres. Mais nos priorités ont changé, et c’est ce que doit aussi faire notre alimentation.

Besoin d’un coup de pouce pour changer d’obsession ? Fini la viande, et si on passait au poivron ? Rendez-vous sur Vegan Pratique pour découvrir comment remplacer la viande et végétaliser votre assiette, mais aussi faire le plein d’astuces et de savoureuses recettes.

 

Propos traduits de l’anglais.


Bannière Enquête dans un élevage de lapins : des barreaux comme seul horizon

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L214 dévoile les conditions d'élevage de lapins élevés pour leur chair dans une exploitation des Deux-Sèvres. Extrême promiscuité, cages au sol grillagé, blessures et antibiotiques composent le quotidien de ces animaux. Nous pouvons agir contre cet enfer en signant l'initiative citoyenne européenne (ICE) exigeant l'interdiction des cages pour les animaux d'élevage.

Lapins entassés dans des cages.

Si l'étendue et l'intensité des souffrances subies par les lapins de cet élevage, situé dans la commune de Nueil-les-Aubiers (Deux-Sèvres), sont difficiles à décrire tant ces conditions d'élevage sont cruelles, les images parlent d'elles-mêmes. 

Voir des photos de l'enquête

On y voit des animaux entassés les uns sur les autres avec des barreaux pour seul horizon. Ils ont à peine plus qu’une feuille A5 comme espace chacun ! Élevés dans des cages au sol grillagé, ils se blessent. Certains meurent de ces conditions et n'atteindront pas l'âge de deux mois et demi – âge auquel les survivants iront à l'abattoir. Afin d'endiguer le nombre de morts et, par-là, rendre les élevages cunicoles économiquement viables, on préfère administrer d'importantes quantités de médicaments aux lapins plutôt que de rendre les conditions d’élevage un peu plus clémentes. Antibiotiques, antiparasitaires, vaccins : tout y passe.

Des lapins entassés dans des cages.

Un lapin mort parmi les vivants.

Ces images sont hélas représentatives de la filière cunicole en France : près de 100 % des lapins sont élevés en cage. Bien que les Français délaissent progressivement leur viande, pas moins de 30 millions de lapins ont tout de même été tués en 2017 pour finir dans les assiettes.

Pour sortir les lapins et tous les autres animaux des cages, une initiative citoyenne européenne (ICE #EndTheCageAge) exigeant l'abolition des cages a été initiée par CIWF (Compassion in World Farming) en 2018. Portée aujourd’hui par plus de 170 organisations, dont L214, elle arrivera à son terme le 11 septembre 2019. Plus le nombre de signature sera important, plus nous aurons de chances que nos revendications soient entendues par la Commission européenne. Nous avons aujourd'hui le pouvoir de faire pencher la balance du côté des animaux et de mettre enfin un terme à cette aberration qu'est l'élevage en cage d'êtres sensibles et intelligents. Cette ICE est une étape importante. Pour signer l'ICE, vous aurez à renseigner votre numéro de carte d’identité. En effet, une ICE est un dispositif officiel, plus fort qu'une pétition. Comme pour une élection, il est demandé par les autorités une preuve d'identité. Pas d’inquiétude, ces données, auxquelles les associations n’ont pas accès, seront détruites par la Commission à l’issu du processus.

Je signe pour dire stop aux cages.

Par ailleurs, nous pouvons aussi faire évoluer nos pratiques. Les lapins sont, au même titre que les chevaux, des animaux que nous regardons tantôt comme des compagnons, tantôt comme de la viande. Cette distinction arbitraire n'a plus lieu d'être : nous pouvons nous passer de leur chair et celle de tous les autres animaux en végétalisant notre alimentation. Pour le faire sans se priver, visitez le site www.vegan-pratique.fr. Vos papilles n'y résisteront pas !

Merci pour les lapins

Nous comptons sur vous.
Merci pour les lapins,
merci pour tous les animaux élevés en cage.


Bannière 3 questions à Lena Lindström, éthologue

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Lena Lindström est éthologue et porte-parole de l’Institut Vethos, une association suédoise à but non lucratif qui rassemble vétérinaires et éthologues, et travaille à faire évoluer le regard de la société sur les animaux non humains et la façon dont ceux-ci sont traités. Nous nous sommes entretenus avec elle au sujet des poissons, dont les capacités et comportements sont souvent peu connus.

 

Les poissons sont-ils sentients ?

La majorité des biologistes, philosophes et neuroscientifiques s’accordent aujourd’hui pour dire que les poissons ressentent la douleur. Or, seuls des êtres sentients peuvent éprouver de la douleur. Ainsi, puisque les poissons ont la capacité de ressentir la douleur, on peut supposer avec confiance que les poissons ont également conscience de leurs autres sens, tels que la vue, l’ouïe ou la perception du mouvement de l’eau (pour laquelle ils disposent d’un organe spécifique : la ligne latérale). Cela signifie que les poissons ont un Umwelt (ndlr : un environnement sensoriel propre) riche et varié, au service d’une vie qui leur importe.

Les poissons ont un environnement sensoriel riche et varié.

Le saviez-vous ? La sentience est la capacité à ressentir, à vivre des expériences comme étant positives ou négatives. Un être sentient ressent donc la douleur comme le plaisir. Si le terme est courant en anglais, il est encore peu employé en France, où on lui préfère l’adjectif « sensible ». Comme ce dernier désigne par ailleurs souvent un être plus émotif que la moyenne, il est moins précis que le terme « sentient ».

 

Les personnes ayant choisi de réduire leur consommation de viande, lait et œufs sont de plus en plus nombreuses. Cependant, les poissons, crustacés et céphalopodes sont souvent les grands oubliés dans ces démarches (on parle alors de pescétarisme ou de pesco-végétarisme). Pourquoi est-il important d’écarter aussi les animaux aquatiques de nos assiettes ?

Toutes les raisons qui justifient que l’on s’abstienne de tuer et de consommer des vertébrés terrestres s’appliquent également aux poissons. D’autre part, le nombre de poissons tués chaque année pour être consommés est largement supérieur à celui des animaux terrestres, tandis que les conditions dans lesquelles ils sont traités sont encore pires que celles des animaux d’élevage. La plupart des poissons sauvages pêchés meurent par suffocation, une mort horrible et lente. Quant aux poissons d’élevage, ils sont maintenus dans des bassins surpeuplés dans lesquels il leur est impossible d’exprimer leurs comportements naturels.

Poissons pris dans un filet de pêche.

Pour ce qui est des crustacés et des mollusques, les données indiquant qu’au moins certaines espèces seraient sentientes s’accumulent, en particulier pour les crustacés décapodes (crabes, homards, crevettes, etc.), ainsi que pour les céphalopodes (pieuvres, calmars, etc.). Comme nous ne savons pas exactement quelles sont les conditions indispensables à la sentience, nous ferions mieux d’accorder le bénéfice du doute à tout être doté d’un système nerveux. Et nous devrions être plus prudents encore lorsqu’une espèce fait preuve de comportements complexes qui pourraient nécessiter une forme de conscience, comme c’est le cas pour les céphalopodes et les crustacés.

 

Quels sont quelques-uns des comportements les plus étonnants ou impressionnants dont font preuve les poissons ?

Les poissons nous impressionnent de bien des façons. Par exemple, trois carpes, Beauty, Pepi et Oro, se sont révélées capables de classer des morceaux de musique par genres tels que le blues. Qui plus est, de nombreuses espèces sont très sociables et loin d’être muettes. Les poissons produisent des sons afin de communiquer et certains chantent même pour attirer un ou une partenaire. Les poissons comptent également d’excellents navigateurs. Les anguilles et les saumons, par exemple, traversent l’Atlantique deux fois dans leur vie et font preuve d’une incroyable capacité à retrouver leur chemin. On ignore encore comment ils y parviennent, mais ils semblent faire appel au géomagnétisme, à leur odorat et à la navigation céleste.

Par ailleurs, peu de gens savent qu’environ un tiers des 30 000 espèces de poissons construisent des nids. Certains sont faits de bulles, d’autres de corail, de galets ou de sable, et peuvent atteindre une taille impressionnante de plusieurs mètres. Leur construction demande souvent beaucoup de temps et d’efforts, et indique que les poissons sont capables de planification et de gratification différée. Et de même que l’on avait découvert dans les années 1960 que les chimpanzés se servent d’outils, les premières images révélant l’usage d’outils chez les poissons dans les années 2010 en ont surpris plus d’un.

Réduisons la souffrance des poissons et autres animaux marins à notre échelle : sortons-les de nos assiettes ! Découvrez plein d’astuces pour reproduire les saveurs marines en cuisine façon 100 % végétal.

 

Propos traduits de l’anglais.


Bannière Témoignage – « J’ai visité un abattoir »

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Sarah*, 18 ans, est étudiante en BTS de photographie. Sensible à la cause animale, elle a voulu voir de ses propres yeux la réalité des abattoirs. En mai dernier, elle a pu visiter un abattoir dans le cadre des « Rencontres made in viande », organisées par l’Association nationale interprofessionnelle du bétail et des viandes (Interbev). Elle a souhaité partager ce récit, écrit dans les jours suivant la visite. 

Il est 9 h 15, nous arrivons à l’abattoir. La pluie est forte, le vent nous fouette le visage. La première chose que je vois en sortant la tête de la voiture est une petite brebis morte, abandonnée sur le goudron à côté d’une bâche. Elle a dû mourir pendant le transport. Très vite, j’entends les bêlements des moutons, qui me transpercent comme des poignards. Leurs cris retentiront à mes oreilles jusqu’à la fin de ma vie.

Le début d’un cauchemar sans nom commence. J’ai peur. Nous entrons dans un grand bâtiment poussiéreux et sombre. Nous rencontrons le directeur de l’établissement, qui a l’air heureux de nous voir et de nous faire visiter les lieux. En discutant avec lui, nous comprenons rapidement que l’abattoir est encore en marche, qu’il n’a pas interrompu son activité le temps des visites. Ça représenterait trop de pertes. Moi, je n’arrive même plus à parler, je ne veux pas ouvrir les yeux et regarder les petits agneaux terrorisés par le bruit et surtout par les humains. Des moutons se jettent les uns sur les autres et se précipitent de l’autre côté de leur enclos dès qu’une personne passe à proximité. Le bâtiment est sale, il y a de la mort-aux-rats sur le sol, de la poussière. Des enclos, où devraient s’entasser des moutons, des agneaux et des brebis, sont désormais vides et maculés d’excréments. Où sont ces animaux à présent ? 

 

Camion de transport (c) SC

 Crédit photo : SC

 

Il est 10 h 15, la visite commence. Nous entrons dans un sas blanc, l’odeur est à la limite du supportable. À ma droite, des outils de découpe ; par terre, à mes pieds, du sang ; au plafond, des crochets sales. J’angoisse. J’enfile une blouse blanche, une charlotte, un masque et des surchaussures en accord avec la « norme d’hygiène ». 

Nous passons une première porte… La chambre froide. Des cadavres numérotés sont pendus à des crochets. La salle est parfaitement blanche, la lumière est agressive, j’ai froid. Dans le couloir, des poumons, des estomacs, des foies sont posés sur une étagère. Il y a de nombreuses têtes de veaux sans yeux, ni langue, ni peau. Nous arrivons vers une grande salle où les animaux sont découpés. Par une ouverture sur la droite, je vois des moutons pendus par les pattes, se débattant désespérément. J’essaie de garder mon sang-froid et suis le directeur qui commente la visite. Je ne l’écoute pas. Je baisse les yeux : du sang. Je tourne la tête : un employé pousse un chariot rempli de peaux de mouton. Je ne peux pas pleurer, je ne peux pas partir…

Nous nous dirigeons vers l’ouverture. Je me cache derrière une autre personne pour ne pas être obligée de voir les cadavres pendus. Un opérateur arrache la peau des moutons avec une machine ; nous voyons les muscles encore palpitants des animaux qui viennent d’être tués. L’employé suivant décapite les moutons avant de jeter leurs têtes dans un bac vert. Il y a du sang partout. L’homme chargé de couper les oreilles en est couvert, on ne distingue presque plus le blanc de son tablier. Les cadavres sont manipulés sans gants, avec des mains sales… 

Le directeur me regarde dans les yeux, il essaie de comprendre ce que je fais ici. Je reste neutre. Je ne veux pas comprendre ce qui se passe, je ne veux pas regarder les animaux morts, et surtout, j’arrête de compter les carcasses qui défilent devant moi. J'enfonce mes ongles dans les paumes de mes mains pour m’empêcher de pleurer. À chaque cri, ma gorge se serre un peu plus. J’ai la main en sang. 

Je suis entourée de futurs bouchers qui s’émerveillent devant les cadavres sanglants. Ils se moquent de moi et me demandent ce que je fais ici, ils me dévisagent, me disent que je n’ai pas la tête d’une fille qui pourrait travailler dans les abattoirs.

J’ai joué un rôle jusqu’au bout. J’ai tenu jusqu’au bout…

 

« L’abattoir est un endroit très bruyant » m’a-t-on dit avant d’entrer dans le bâtiment. Les machines claquaient fort, les crochets auxquels étaient pendus les cadavres faisaient un bruit métallique en frottant contre le circuit. Les éclats de rire et les appels des employés retentissaient entre les cris. L’odeur du sang était insupportable.

 

Je n’ai pas été autorisée à voir la mise à mort des animaux. Mais j’ai vu les étapes après l’abattage. Le moment où le mouton est « mort » et où son corps se tétanise, après qu’on lui a tranché la gorge ; le moment où son sang se vide et se déverse dans le caniveau. Sous les casques des ouvriers, j’ai vu des visages que l’on pourrait croiser en ville, dans le petit commerce du coin… J’ai entendu les cris, les flots de sang coulant des cadavres sans tête sur le sol, les machines arrachant la peau du corps, le couteau sectionnant la tête, les scies découpant les os, les rires, les hurlements… J’ai senti l’angoisse, la peur de l’autre côté du mur, là où se trouvait, à moins de 5 mètres de moi, le couloir de la mort. J’ai respiré l’odeur du sang, du désinfectant, de la sueur, des excréments. J’ai touché les portes humides, grasses et couvertes de sang. J’ai serré la main du directeur et des employés. J’ai vu des hommes sans gants séparer les côtes de la chair de l’animal avec des couteaux parfaitement aiguisés. J’en ai aussi vu remettre une côte tombée par terre dans le bac avec les autres, sans un mot. J’ai croisé le regard d’agneaux innocents et très jeunes, envoyés si tôt à l'abattoir parce que leur chair est plus « tendre ». J’ai vu la panique dans leurs yeux. 

 

Moutons en attente de l'abattage (c) SC

Crédit photo : SC

 

Plus de 500 animaux à abattre dans la journée. Ici, l’abattoir est ouvert 24 heures sur 24. On ne peut pas arrêter la machine, cela coûterait trop cher, et l’argent passe avant tout. Avant les animaux, avant l’empathie, mais surtout avant le respect.

Le directeur a beaucoup parlé pendant la visite, il a cité des chiffres, des chiffres et encore des chiffres. Oui, il parlait des tonnes d’animaux tués chaque année dans son établissement avec fierté. Il les classait par catégories. J’ai préféré ne pas les retenir. 

À un moment pendant la visite, il m’a prise sous son aile, j’étais derrière lui. Avant d’arriver dans la salle où les moutons sont pendus par les pattes, il est venu vers moi et a fermé le col de ma blouse en prenant soin de me dire : « C’est pour protéger tes vêtements, tu risques de les salir, parfois ça éclabousse. » Mais je ne compte pas remettre les vêtements que j’ai portés ce jour-là. 

Je n’arrive plus à dormir, j’entends encore les cris des animaux, je vois encore ces moutons pendus. Je n’arrive pas à sortir ces images de ma tête. Je n’ai rien pu faire. Je n’arrive plus à attraper un couteau sans y penser, je n’arrive plus à regarder mes animaux en face sans me dire que ça aurait pu être eux. 

 
*le prénom a été modifié à la demande de l'autrice

Bannière L'agonie des veaux du Nebraska

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L’ONG Animal Equality révèle les conditions d’élevage des veaux dans une vidéo d’enquête réalisée cet hiver au Summit Calf Ranch, un élevage du Nebraska, aux États-Unis. Veaux mutilés, isolés dans de minuscules cases, exposés à des températures extrêmes et laissés à l’agonie : les images sont particulièrement choquantes.

 

Cette exploitation appartient à Tuls Dairy, le plus grand producteur laitier du Nebraska, qui approvisionne notamment le groupe Bel Brands, auquel appartiennent certaines marques bien connues en France, comme La vache qui rit, Babybel ou encore Boursin…. « Une grande attention est portée à la santé et au bien-être de chaque veau », promet Tuls Dairy. Mais les images d’Animal Equality racontent une tout autre histoire.

 

Séparés de leur mère quelques heures seulement après leur naissance, les jeunes bovins sont entassés dans des camions pour rejoindre l’élevage. Apeurés, ils meuglent pour appeler leurs mères. Les plus faibles sont écartés et abandonnés à leur triste sort. Sur place, les veaux sont ébourgeonnés sans anesthésie, c’est-à-dire que leurs cornes naissantes, très sensibles, sont cautérisées à l’aide d’un fer brûlant : une pratique routinière extrêmement douloureuse pour les animaux.

 

Les milliers de veaux continuellement présents sur l’exploitation, âgés de 1 à 150 jours (soit 5 mois à peine), sont isolés dans des cases individuelles qui s’alignent à perte de vue, et laissés à la merci des intempéries et du froid. Avec des températures descendant jusqu’à -20 °C, les animaux souffrent de la soif (l’eau des abreuvoirs gèle), mais aussi d’engelures telles que leurs sabots se détachent parfois de leurs pattes ! Certains veaux souffrent de pneumonie et de diarrhée, tandis que d’autres meurent même de froid et sont retrouvés gelés, recouverts d’une pellicule de neige, au petit matin. Les animaux blessés ou malades reçoivent des soins insuffisants et agonisent parfois pendant des jours à côté des cadavres de leurs congénères.

 

Attention les images qui suivent sont très difficiles.

 

 

Voir l’enquête d’Animal Equality (en anglais) et signer la pétition

 

Espérons que cette cruauté poussée à l'extrême soit un cas isolé. Mais n’oublions pas pour autant que certaines des terribles pratiques mises en lumière dans cette enquête n’ont rien d’une exception. En France aussi, la plupart des veaux sont séparés de leur mère quelques heures seulement après leur naissance. En France aussi, on pratique l’ébourgeonnage et on enferme les mâles dans d’étroites cases individuelles pour les engraisser et produire de la viande de veau. En France aussi, la plupart des femelles deviendront comme leurs mères des vaches laitières, inséminées et exploitées pour produire du lait. Toutes et tous finiront leur vie dans la terreur des abattoirs.

 

L'industrie laitière implique de nombreuses souffrances pour les animaux, mais nous pouvons refuser d’y prendre part. En effet, de nombreuses alternatives aux produits laitiers existent et elles sont même délicieuses !

 


Bannière Terreur dans une exploitation de vaches laitières en Bavière

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L’association de défense des animaux allemande Soko Tierschutz a récemment publié une enquête réalisée entre fin mai et fin juin 2019 dans le plus grand élevage de vaches laitières de Bavière, à Bad Grönenbach. Les images révèlent le traitement ignoble des animaux au sein de l’exploitation.

Derrière son apparence idyllique, Bad Grönenbach, un petit village de Bavière niché au creux de prairies verdoyantes, est le théâtre d’horreurs sans nom. Des animaux frappés et malmenés, sonnés sous une pluie de coups de pied, abattus à même le sol… Des vaches tirées par la queue ou soulevées par les pattes à l’aide d’un tracteur, la tête raclant le sol... Des animaux en grande souffrance, terrorisés, haletants, les yeux révulsés… Les images de cette exploitation géante, qui détient des milliers de vaches produisant près de 40 tonnes de lait par jour, sont particulièrement choquantes.  

En plus d’être violemment battus par les employés, les animaux, blessés et incapables de se déplacer par eux-mêmes, sont abandonnés à leur sort, sans soins, mettant parfois plusieurs jours à mourir dans de terribles souffrances.

Attention les images qui suivent sont particulièrement violentes.

 

 

Soko Tierschutz a porté plainte le 10 juin dernier, sans résultat. L’association a entamé ce mois-ci d’autres actions en justice contre le directeur de l’établissement et plusieurs employés, ainsi que contre un abattoir avec lequel travaillait l’élevage et un vétérinaire soupçonné d’avoir couvert les faits.

Le communiqué de presse de Soko Tierschutz (en allemand)

 

La production de lait entraîne de nombreuses souffrances pour les animaux : inséminations à répétition, séparation des mères et de leurs petits, sélection génétique pour produire toujours plus, abattage précoce...

Nous pouvons éviter ça. Chacun, à notre niveau, nous pouvons agir simplement en changeant nos habitudes de consommation, par exemple en remplaçant les produits laitiers par des alternatives végétales (et savoureuses !). Collectivement, nous devons agir sans relâche pour un changement sociétal profond. Interpellons nos responsables politiques et les entreprises pour amorcer la transformation de nos modèles alimentaire et agricole.

Ensemble, nous pouvons mettre un terme au malheur des animaux.

 


Bannière Des hublots sur des vaches : comment stopper ce cauchemar ?

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Quand on l’a évoqué la première fois, j’étais incrédule. Des vaches à hublot ? Aujourd’hui en France ? Je savais que ça existait dans les années 70 mais aujourd’hui, c’était impensable, n’est-ce pas ?

Et pourtant me voici face à ces images hallucinantes de pratiques révoltantes. Des vaches à qui on a perforé l’estomac pour pouvoir trifouiller dedans en toute tranquillité. J’ouvre, je ferme. Ça coince ? Je m’acharne. Ici, sur des êtres vivants, on bricole, on teste de la nourriture pour trouver le moyen de les pousser à produire toujours plus et plus vite. Je n’en reviens toujours pas.

Les chercheurs auraient-ils oublié qu’ils ont affaire à des êtres doués de sensibilité ? Que fait le gouvernement ? Pourquoi laisse-t-il faire ? Peut-être parce que ses ministres se fichent du sort des animaux ? Peut-être parce qu’il s’agit du groupe Avril, agro-industriel surpuissant en France ?

Même les conditions de détention de ces animaux sont écœurantes : hangar morne et gris, sol bétonné, mouillé et glissant. Les vaches se couchent à même leurs excréments... Quelle misère.

Et les poulets ? Ils ont été  poussés à grossir tellement vite que c’est à peine s’ils tiennent sur leurs pattes.

La course effrénée à la productivité ne s’embarrasse pas de considération pour les animaux.

Suite à la diffusion de nos images, notre pétition a déjà récolté plus de 200 000 signatures, preuve de notre indignation collective, et même le ministre de l’agriculture, Didier Guillaume, a été obligé de réagir pour tenter de justifier ces pratiques.

En exposant la réalité au grand jour, en montrant la façon dont sont traités les animaux, nous provoquons des prises de conscience. Pour garder sa puissance, l’agro-industrie doit garder ses secrets : nous sommes bien décidés à continuer de les exposer aux yeux de tous.

Si vous pensez que nos actions font avancer la cause des animaux, pensez à soutenir L214 par un don. 

 

Pour les animaux, ne lâchons rien.

Merci,

Brigitte Gothière
Cofondatrice de L214

 

P.S. Si vous êtes imposable, vos dons à L214 sont déductibles à 66 % de votre impôt sur le revenu. Cet avantage fiscal est maintenu avec le prélèvement de l’impôt à la source. Ainsi, un don de 50 € vous revient à 17 € après réduction fiscale. Faites-en profiter les animaux !

 


Bannière L214 assignée en justice pour avoir montré la mise à mort des animaux

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Le 14 octobre prochain, L214 est convoquée devant le tribunal correctionnel de Pau pour atteinte à l'intimité de la vie privée d'autrui suite à la diffusion des conditions de mise à mort des animaux dans l’abattoir de Mauléon-Licharre en 2016.

Pourquoi cette assignation en justice ? Nous n’avons pourtant jamais montré le visage des ouvriers ni diffusé leur nom : nous avons au contraire souligné que ces hommes, s’ils devaient répondre de certains de leurs actes devant la justice, ne devaient pas servir de boucs émissaires. Se décharger sur eux de notre responsabilité collective à faire tuer sans pitié 3 millions d’animaux chaque jour aurait d’ailleurs été trop facile !

Nous risquons un an d'emprisonnement et 45 000 € d’amende pour avoir dévoilé ce qui se déroule dans ces boîtes noires que sont les abattoirs…

 

→ Soutenir L214 par un don

 

Dans ce petit abattoir certifié bio, les agneaux étaient frappés, voire jetés pour les amener au poste d’abattage, ils étaient parfois assommés à coups de crochet métallique. Leur « étourdissement », ainsi que celui des veaux, était souvent défaillant, ce qui les amenait à reprendre conscience une fois suspendus par une patte, la gorge sectionnée. Surtout, on pouvait voir la terreur de ces animaux et les souffrances aigües engendrées par leur abattage. Aurions-nous dû garder ces images cachées, et laisser cette situation perdurer ?

La violence de ces images est telle qu’elles ont provoqué la fermeture de l’abattoir pendant près de 2 mois pour mise aux normes. Suite à notre plainte, l’abattoir, son directeur et 4 employés ont d’ailleurs été condamnés – trop faiblement en ce qui concerne l’abattoir – l’année dernière par la justice.

Comment faire réagir les pouvoirs publics sans diffuser de telles images ? Comment permettre à la justice de juger ces faits lorsque les services de contrôle de l’État sont défaillants ?

 

 

Cette enquête a en outre permis une prise de conscience massive : les pratiques que nous révélons ne sont pas des exceptions, mais bien la norme. Plus personne ne peut ignorer qu’être mis à mort dans un abattoir est épouvantable, et pire encore si des infractions à la réglementation sont commises.

Nous devons continuer cet indispensable travail de terrain, exposer au grand jour la façon abjecte dont on traite les animaux et faire reculer, jusqu’à les faire disparaître, les souffrances que nous leur infligeons. Mais ce n’est pas possible sans votre aide.

Si comme nous, vous êtes convaincu⋅e du bien-fondé de l’action de L214 et de son efficacité, soutenez son travail par un don


Bannière Marche pour la fermeture des abattoirs – Interview d’une artiste engagée

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En juin 2019, la Marche pour la fermeture des abattoirs se tiendra dans une quinzaine de pays. À Paris, la 8e édition aura lieu le 8 juin. En 2018, cet événement politique, rassembleur et porteur d’espoir avait rassemblé plus de 4 000 personnes. 4 000 personnes venant revendiquer la fin d’un massacre effroyable : celui des 3 millions d’animaux terrestres qui sont tués dans les abattoirs et des dizaines de millions d’animaux aquatiques qui agonisent dans les filets de pêche et sur les ponts des bateaux, chaque jour, rien qu’en France.

 

 

→ Le site de la Marche pour la fermeture des abattoirs

→ L’événement Facebook de la Marche pour la fermeture des abattoirs 2019

 

En 2018, nous avions fait appel aux talents de l’illustratrice Joëlle Merizen, qui avait su attirer le regard du public sur le triste sort réservé aux animaux d’élevage.

Cette année, c’est Diane Özdamar qui a prêté son pinceau pour la 8e Marche. Dans un style réaliste, l’illustratrice propose un visuel puissant : une vache, dont la robe représente un globe terrestre, rompt le licol qui la tire vers la mort et dirige son regard vers l’avenir, vers la vie et la liberté.

 

 

Diane, artiste engagée installée à Montréal, a accepté avec enthousiasme notre demande et s’est prêtée au jeu de l’interview, que nous partageons avec plaisir avec vous.

 

Bonjour Diane, peux-tu te présenter en quelques mots ?

Bonjour ! Je m'appelle Diane Özdamar, je suis une illustratrice et photographe française de bientôt 34 ans, expatriée à Montréal depuis avril 2017. Je suis également végane et très concernée par la cause animale. Je travaille pour la compagnie de jeux vidéo Playtika, et je consacre une bonne partie de mon temps libre à offrir des illustrations et séances photos gratuites pour des refuges et associations.

 

Comment définirais-tu ta démarche artistique ?

Pour ce qui est de mon travail d'illustration, je ne sais pas si on peut parler de démarche artistique au sens propre du terme, étant donné que je peins plutôt en fonction de l'inspiration du jour et des émotions générées par la musique que j'écoute en travaillant. En revanche, pour la partie photographie animalière, je vise à montrer sous un angle positif les animaux mal-aimés tels que les rats et autres petits rongeurs. Il me semble important de redorer l'image de ces animaux qui sont victimes de nombreux abus et souffrent d'une mauvaise réputation injustifiée.

 

Travailler pour L214 peut apparaître comme un acte engagé, es-tu toi-même sensible à la mission de l’association ?

Je suis très sensible à la mission de l'association, qui est en total accord avec mes convictions personnelles. C'est pour cette raison que j'ai immédiatement accepté de réaliser l'affiche pour la Marche pour la fermeture des abattoirs 2019, il est en effet temps que nous prenions conscience de l'impact terrible que nous avons sur la vie des animaux et sur l'environnement de manière générale.

Je ne pense pas que tout le monde ait la capacité de se sentir touché par le sort des animaux de ferme ou par l'impact environnemental de l'élevage, en revanche il me semble très important que les gens aient conscience de ce qu'implique l'achat d'œufs, de produits laitiers et de viande. Qu'ils aient un aperçu des conditions de vie qu'endurent ces animaux, un aperçu de ce qu'il se passe derrière les murs opaques d'un abattoir, pour pouvoir choisir en connaissance de cause de participer ou non à cette industrie mortifère.

J'ai pour ma part longtemps vécu dans une dissonance cognitive que j'assumais difficilement, me sentant très concernée par la souffrance des animaux mais continuant à consommer leur chair parce que c'est ce que « tout le monde faisait », et que j'avais grandi dans une famille d'agriculteurs (ma mère élevait des moutons Suffolk), où le végétarisme était perçu comme un étrange concept menant forcément à de nombreuses carences (ce qui est faux pour peu qu'on se complémente en vitamine B12 et qu’on diversifie correctement son alimentation, mais cette croyance est encore très répandue). Puis, avec le temps et mon investissement dans la protection animale, j'adoptais notamment des rats issus de sauvetages et j’en prenais régulièrement en famille d'accueil pour les soigner et leur trouver ensuite une famille définitive. Grâce aux vidéos telles que celles diffusées par L214, j'ai pu mettre des mots sur ce qui me dérangeait dans mes habitudes de consommation, prendre conscience du fait que je ne voulais absolument plus participer à ce massacre d'animaux et me tourner vers le véganisme, en 2015, après près de huit ans de végétarisme.

 

Peux-tu nous dire quelques mots sur ce visuel pour la Marche pour la fermeture des abattoirs et la façon dont tu l’as abordé ?

J'ai tout de suite beaucoup aimé le concept qui m'a été proposé, c'est un thème fort, porteur, et dont il est important de parler, comme je l'ai mentionné ci-dessus.

C'est la première fois que je peignais une vache, ce qui m'a donné beaucoup de fil à retordre quant à son anatomie. Il m'a fallu visionner des vidéos de vaches en mouvement, trouver des planches d'anatomie animale et faire plusieurs études préparatoires pour pouvoir proposer une vache assez réaliste pour générer, du moins je l'espère, de la sympathie. Nous savons tous à quoi ressemble une vache, ce qui rend une grosse erreur anatomique très facile à déceler, perturbant alors la lisibilité de l'image.

Ayant un style plutôt réaliste, j'ai souhaité pousser le détail encore plus qu'à l'accoutumée, afin de la rendre aussi « vivante » que possible pour appuyer le message.

 

 

As-tu d’autres travaux en lien avec la défense animale ?

J'ai publié l'année dernière un livre de photographies de rats domestiques, Fancy Rats, Portraits and Stories, aux éditions Amherst Media, dont la totalité des bénéfices est utilisée dans le but d'aider les animaux abandonnés dans des refuges, soit en reversant directement les bénéfices sous forme de dons, soit en investissant, plus rarement, dans de nouveaux fonds et petits décors pour étayer mon mini studio photo, et offrir des séances aux refuges et associations qui le souhaitent, afin de donner plus de visibilité aux animaux en attente d'une famille.

 

Ce livre met en avant de nombreux portraits pris lorsque j'étais famille d'accueil ainsi que des portraits des rats que j'avais adoptés, et de ceux adoptés par des amis, et donne quelques conseils pour bien s'occuper de ces adorables petits rongeurs, dont la propreté, la grande intelligence et la personnalité très marquée sont à mille lieues de l'image négative véhiculée auprès du grand public.

 

Quels sont les autres combats qui te touchent ?

De manière générale, je suis très touchée par toutes les injustices sociales. Les souffrances humaine et animale ne sont pour moi pas dissociables, je ne place pas un combat au-dessus d'un autre : on peut très bien soutenir divers organismes et tenter d'œuvrer à son échelle pour plusieurs causes, contrairement à ce qui est souvent avancé par les personnes refusant l'idée du végétarisme/véganisme. J'essaie donc de donner également de mon temps et de faire des dons à des associations humanitaires notamment d’aide aux sans-abri et de parrainage d'un enfant via Plan International pour des frais de scolarisation, à défaut de pouvoir faire plus.

 

Peux-tu nous parler de tes futurs projets ?

Je suis actuellement en train de peindre une série de portraits d'animaux humanoïdes intitulée « Alternate Evolution » (ndlr : évolution alternative). Ce qui était à la base un simple exercice pour apprendre à mieux peindre divers types de fourrure et autres textures est devenu un projet à part entière, questionnant, bien qu'encore de manière un peu confuse, notre rapport au territoire et à la violence. Je ne sais pas encore vraiment comment ce projet va évoluer, mais je pense élargir cette série de portraits à des scènes plus générales, mettant en abîme les dérives de la société humaine. Affaire à suivre ! :)

 

Merci encore Diane !

→ Découvrir le travail de Diane Özdamar

 

Rendez-vous samedi 8 juin 2019 place de la République à Paris pour revendiquer avec nous un monde sans abattoirs ! Montrons que nous sommes nombreuses et nombreux à vouloir de toutes nos forces un monde plus juste pour tous les animaux et que nous sommes plus déterminés que jamais !

 


Bannière Climat : les manœuvres des filières d’élevage pour contrer l’expertise scientifique

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Le rôle des pâturages dans l’absorption du CO2 est largement surestimé par les défenseurs de l’élevage.

Il est désormais connu que des lobbies influents ont cherché à semer le doute auprès des pouvoirs publics et des citoyens sur les effets néfastes du tabac, de l’amiante ou du réchauffement climatique. Aujourd’hui, les lobbies de l’agroalimentaire mobilisent les mêmes mécanismes pour insuffler une incertitude scientifique face à des rapports internationaux accablants, dans le but de défendre les « bénéfices des prairies » et les « atouts » d’un modèle agricole devenu obsolète.

 

La vache qui cache la forêt

Selon l’Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), le secteur de l’élevage est responsable de 14,5 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde, dont 8,8 % pour l’élevage bovin. En évoquant récemment l’impact des productions animales sur le climat, l’animateur Nagui a provoqué une contre-communication indignée de la part des filières de productions animales, déployée à grand renfort d’éléments de langage évoquant un « modèle agricole français » bucolique et bénéfique pour l’environnement. Comme souvent, l’Institut de l’élevage ou Interbev (l’interprofession du bétail et des viandes), qui s’emploient à défendre l’élevage face aux attentes ou aux critiques de la société, disposent en vitrine des élevages champêtres d’animaux herbivores élevés « en prairies », qui auraient au contraire, selon eux, un impact positif sur l’environnement : l’activité de pâturage, en contribuant au stockage du carbone dans les sols, permettrait de compenser les émissions de gaz à effet de serre dues à l’élevage de bovins, entretiendrait nos paysages et favoriserait la biodiversité.

Ambassadeurs permanents de l’élevage français et vedettes de toutes les affiches de salons agricoles, les bovins de nos campagnes ne représentent pourtant qu’une part négligeable du milliard d’animaux tués chaque année dans les abattoirs français. Par exemple, les 4 727 000 bovins abattus en France en 2016 ne comptent que pour 0,4% du total vertigineux d’animaux abattus : 23 millions de cochons, 69 millions de canards, 43 millions de poules, 180 millions de truites d’élevage et plus de 800 millions de poulets. En élevage intensif, sans accès à l’extérieur et loin du « modèle agricole » vendu par les communicants des filières, 83 % de ces millions d’oiseaux grandissent à un rythme accéléré, entassés dans des bâtiments fermés, tandis que 95 % des cochons passent leur courte vie dans des enclos en béton, composant ainsi le modèle agricole dominant. Cette réalité illustre un problème sérieux : les interlocuteurs agricoles des institutions et des médias ne représentent pas la réalité de l’élevage français.

 

Le méthane entérique, la bête noire du climat

Dans la communication des filières agricoles, les « prairies » où paissent une partie de ces vaches sont vantées pour leur faculté d’absorption du CO2. Le terme de « prairie » est bien choisi : il évoque immédiatement de vastes étendues où de hautes graminées ondulent à perte de vue sous les caresses du vent, riches de fleurs multicolores ou de papillons. Il suffit pourtant de parcourir le territoire pour s’apercevoir qu’en lieu de vastes prairies, le paysage se compose essentiellement de prés dont l’herbe est maintenue rase par le pâturage. En effet, en broutant, les vaches réduisent la masse végétale qui pourrait y pousser et y absorber le CO2 plus efficacement. En outre, les ruminants rejettent d’importantes quantités de méthane, un gaz à effet de serre dont le potentiel de réchauffement est 25 fois supérieur au gaz carbonique.

Contrairement à ce qu’affirment les syndicats agricoles, cette importante production de méthane entérique est loin d’être compensée par le potentiel d’absorption des prairies, qui pourraient être plus efficaces pour lutter contre le réchauffement si elles étaient valorisées en vergers, céréales, vignes ou par la sylviculture, sans la présence d’animaux. Plus éloquent encore, un courrier de la Coordination rurale adressé à Ségolène Royal en 2014 montre le syndicat à l’œuvre pour exclure le méthane entérique de la stratégie « Bas Carbone » du gouvernement : « Si, par votre voix, le gouvernement envisage de retirer cet amendement du projet définitif, il fera courir un grave risque à l'élevage français et conduira certainement à sa disparition. Il est absolument impossible pour les éleveurs de stopper ou réduire les émissions de méthane produit lors de la digestion des ruminants. »

Si on voulait illustrer plus sérieusement la contribution des élevages au paysage français, un rapport sur la teneur en nitrates des cours d’eau ou sur la prolifération désastreuse des algues vertes sur les côtes de Bretagne serait sans doute plus représentatif de l’impact qu’a l’élevage sur notre environnement.

 

Viande, lait & climat = un lien indéniable

S’ajoutant au constat établi par la FAO, le 55e rapport du GIEC estime que la simple application des recommandations nutritionnelles de la Harvard Medical School – qui conseillent de limiter la consommation moyenne de viande de ruminants à 10 g par jour et la consommation des autres viandes, du poisson et des œufs à 80 g par jour – permettrait de réduire de 36 % les émissions de GES d’origine agricole, et de plus de 8,5 % les émissions totales de GES. Par ailleurs, une récente étude pilotée par l’Université d’Oxford et publiée par un collectif d’une vingtaine de chercheurs dans la revue Nature invite les habitants des pays occidentaux à réduire leur consommation de bœuf de 90 % et le lait de 60 %, au bénéfice des fruits et des légumineuses, afin de minimiser l'impact de l'alimentation humaine sur l'environnement.

Enfin, à mesure que le public découvre les tristes réalités de l’industrie des élevages et des abattoirs, la légitimité de mettre à mort tant d’animaux pour produire une nourriture dont personne n’a besoin pour être en bonne santé fait l’objet d’un questionnement croissant. Parce qu’un modèle agricole n’est pas une pièce de musée, parce que se nourrir sans viande n’est pas renoncer au plaisir, parce que le talent de nos agriculteurs et de nos restaurateurs est multiple, parce que les produits de nos maraîchers, céréaliers, vignerons ou brasseurs d’aujourd’hui composent une cuisine savoureuse au fil des saisons, la France n’est-elle pas déjà riche de la gastronomie de demain ?

 


Bannière Fake news : Non, les animations de L214 dans les établissements scolaires n’ont pas été « interdites »

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L’info circule sur les réseaux agricoles : les animations pédagogiques proposées par L214 Éducation en milieu scolaire auraient été « interdites » par une circulaire de l’Éducation nationale. En réalité, une lettre du ministère indique seulement que L214 ne compte pas parmi les associations agréées par l’E.N pour des animations en lien avec l’éducation « à la santé et à l’alimentation ».

 

Que dit la lettre de l’Éducation Nationale ?

Daté du 17 janvier, ce courrier invite les établissements scolaires à privilégier les interventions d’associations agréées pour évoquer en classe l'éducation à l'alimentation et à la santé. Il précise que L214 ne compte pas parmi les associations agréées dans ce domaine. Cette allusion est étonnante, dans la mesure où L214 Éducation ne propose aucun atelier sur la thématique de l’alimentation, ni aucun document dont le contenu serait, par exemple, en contradiction avec les termes du Plan National Nutrition Santé (PNNS). Par ailleurs, la liste des associations agréées – qui compte 195 associations comme Amnesty International, par exemple – ne compte aucun organisme dédié à l’éducation à l’alimentation.

 

Quelles animations propose L214 Éducation en classe ?

 

Alors, pourquoi cette lettre a-t-elle été adressée aux établissements scolaires, cosignée par des représentants du… ministère de l’Agriculture ? L’envoi de ce courrier fait, en réalité, suite à des courriers et des rendez-vous de lobbying à l’initiative de plusieurs syndicats agricoles – dont la FNSEA et la Coordination Rurale – mobilisés à l’encontre de la démarche L214 Éducation et reçus à la mi-janvier par Benoît Bonaime, conseiller enseignement agricole, recherche innovation et relations sociales au ministère de l’Agriculture, comme le détaille ici la Coordination Rurale. L214 a dénoncé de fausses affirmations de la part du syndicat agricole, et a entamé une procédure pour faire valoir ses droits à cet égard.

 

Qu’est-ce que l’agrément Éducation nationale ?

L’absence d’agrément Éducation nationale n’interdit pourtant pas aux associations d’intervenir en milieu scolaire : si l'agrément E.N constitue un « label de qualité », les interventions d’associations non agréées « ne sont pas interdites », comme le précise ici le Ministère de l’Éducation nationale. Elles restent simplement soumises à l'autorisation préalable de l'inspecteur de circonscription en primaire, et du chef d'établissement en secondaire, dans le respect de la liberté pédagogique des enseignants, comme le précise Ouest-France.

De nombreux acteurs de l’élevage et des industries animales (Interbev pédagogie, Culture-Viande, le CNIEL...) conduisent d’ailleurs chaque année un grand nombre d’animations scolaires ou diffusent des supports dans les écoles pour promouvoir auprès des élèves la consommation de viande ou de produits laitiers, sans aucun agrément de l’Éducation Nationale. Interbev, l’interprofession du bétail et des viandes, annonce ainsi mener des animations « dans 1 500 écoles primaires partout en France soit auprès de 225 000 élèves. »

De son côté, L214 Éducation propose de nombreuses animations, sur des thèmes variés (défense des animaux, droits des animaux, éthologie...), en lien avec diverses disciplines (sciences, philosophie, géographie…), qui n'ont pas de rapport avec l’éducation « à la santé et à l’alimentation ».

 

Des ressources pédagogiques sourcées

Respect, tolérance, considération pour autrui : la défense des animaux est en phase avec les valeurs citoyennes de l’école. Très actuelle dans le débat public, la défense des animaux se trouve soulevée dans le cadre de diverses disciplines : en enseignement moral et civique (EMC), en sciences de la vie et de la terre, en philosophie ainsi qu’en géographie, où le vaste chapitre « Nourrir les hommes » interroge les systèmes actuels de production alimentaire et les habitudes de consommation au regard de leur durabilité et de leur impact sur les animaux, l’environnement, la santé humaine, la faim dans le monde et la gestion des ressources (en eau, en surfaces agricoles…). Notre apport d’ONG spécialisée en éthique animale et dans les questions d’élevage peut donc être pertinent, et nous nous voyons de plus en plus sollicités par des enseignants.

L’offre éducative de L214 est établie sous le contrôle d’un Conseil scientifique qui rassemble plusieurs spécialistes en sciences naturelles, droit animalier, médecine vétérinaire, psychologie de l’enfant, philosophie et éthique, pédagogie.... Attachés à l’accès du public à une information sérieuse, nous développons des outils éducatifs sur le monde animal sur un mode factuel et encyclopédique, dont certains sont réalisés en partenariat avec la Fondation 30 Millions d’Amis. Ils sont réunis sur le site dédié education.L214.com et s’appuient sur l’état des connaissances scientifiques en biologie, éthologie, sur l’état de la législation en vigueur ainsi que sur des sources d’information officielles (FAO, Agreste, EFSA…).

 

Pour en savoir plus, découvrez la démarche L214 Éducation

 

 

 


Bannière [Vidéo] Requiem pour les abattoirs

[Vidéo] Requiem pour les abattoirs


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Dominique Grange et Jacques Tardi ont publié un recueil illustré de chansons révolutionnaires reprises des années 1970. Parmi ces textes, un nouveau, inédit consacré à la question animale, pour lequel Dominique et Jacques ont réalisé une vidéo. Youtube a censuré cette vidéo. Dominique nous appelle à réagir.

YOUTUBE vient de censurer le clip de ma chanson "REQUIEM POUR LES ABATTOIRS" qui serait une « incitation à la violence », alors qu’elle est au contraire une dénonciation de la violence faite aux animaux et des souffrances qu’ils subissent avant de finir dans nos assiettes. La vidéo a donc été supprimée de YouTube. Si vous partagez mon indignation et ma colère, merci de relayer l’info, ainsi que le courrier ci-dessous que j’adresse, aux censeurs de Youtube !

Où est la violence?...

Mais où est la violence, sinon du côté de ceux qui l’exercent contre les animaux ? Du côté de ceux qui les torturent, les broient, les mutilent, leur imposent une vie de misère, confinés dans des cages à pateauger dans leurs excréments, reclus dans des fermes-usines, des élevages intensifs où jamais ils ne voient le soleil, dans des cuves où ils tournent en rond par milliers du matin au soir, transportés dans des conditions épouvantables au fond des cales de bateaux, dans des camions où ils transitent de longs jours et de longues nuits sans assistance, se piétinent, se blessent, meurent souvent de leurs blessures ou de déshydratation, et agonisent au milieu de leurs congénères terrorisés par ce voyage dont ils pressentent l'issue fatale...

Où est la violence?

Non, messieurs les censeurs de Youtube, la vidéo de ma chanson, "Requiem pour les abattoirs", n'est pas une incitation à la violence. Elle est même tout le contraire : une incitation à en finir avec celle qui s'exerce quotidiennement et dans le monde entier à l'encontre des animaux ! Oui, elle est un réquisitoire contre cette cruauté sans limites qui donne aux humains tout pouvoir sur des êtres vivants reconnus sensibles : le pouvoir de les priver de liberté et de tout ce qui peut répondre à leurs besoins, de les exploiter de toutes sortes de façons, d'en faire des objets destinés à l'expérimentation scientifique ou à l’industrie cosmétique, de programmer la fin de leur vie et enfin, de se nourrir de leur chair après les avoir torturés ! Un droit de vie et de mort absolu, en somme, sur des êtres vivants, sentients mais privés de parole, donc incapables de se défendre. Là voilà, la violence que je dénonce dans le texte de ma chanson, laquelle s'appuie sur des images vraies, autant de témoignages authentiques extraits de vidéos tournées par des militants de diverses associations qui toutes se battent pour la défense des droits des animaux : L214, Peta France, One Voice, Animals International, Eyes on Animals, TSB, Animal Welfare Foundation et CIWF, Animals'Angels e.v., End pig pain, Swiss Animals Protection East International, Mercy for Animals, Acscct.org... Mais croyez-vous donc pouvoir nous faire taire en nous censurant ainsi ? Croyez-vous pouvoir empêcher de continuer à agir tous ces lanceurs d'alertes qui jouent depuis un certain temps un rôle si essentiel dans la prise de conscience de dizaines, de centaines de milliers, peut-être même de millions de personnes à travers la planète ? J’ignore qui a pu — comme vous l’écrivez dans l’Avertissement que vous m’avez adressé — « signaler » notre clip... Ce que je sais c’est que toutes les images que nous avons utilisées proviennent de vidéos largement diffusées sur Internet, et que c’est grâce à elles, aujourd’hui, que nous sommes de plus en plus nombreux à ne plus accepter cette violence comme quelque chose de normal. Et c’est pourquoi, malgré vous, malgré les lobbies embusqués pour nous empêcher d’agir, nous continuerons de la dénoncer publiquement et sans relâche, par tous les moyens dont nous disposons !

Alors, s'il vous plaît, messieurs les censeurs de youtube, prenez conscience à votre tour de la réalité et répondez-moi : de quel côté est la violence ? Du côté de ceux qui la dénoncent ou du côté de ceux qui l’exercent ?

Et puis méditez cette phrase de Léonard de Vinci : « Viendra un jour où d'autres hommes tels que moi considéreront le meurtre des animaux comme ils considèrent aujourd'hui le meurtre des hommes. »

Et encore celle-ci, de Isaac Bashevis-Singer : « Je ne prétends pas sauver beaucoup d’animaux de l’abattoir, mais mon refus de manger de la viande est une protestation contre la cruauté… Personnellement, je ne crois pas qu'il puisse y avoir de paix dans ce monde tant que les animaux seront traités comme ils le sont aujourd’hui ».

J'envoie ce courrier à de nombreuses personnes concernées par la cause animale et je le diffuserai sur le Web aussi largement que possible. Car je veux continuer de me battre, n'en déplaise à tous ceux qui vivent de l'exploitation et de la souffrance des animaux.

Dominique GRANGE, Chanteuse engagée. Le 29/01/2019


Bannière Abattoir de cochons de Houdan

Abattoir de cochons de Houdan


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Le procès s’est tenu le 21 février à Versailles

En février 2017, nous révélions des images de l’abattoir de Houdan, dans les Yvelines. Sur ces vidéos, des scènes d’une violence effroyable : le couloir et la rampe menant au dispositif de gazage censé « étourdir » les animaux sont si mal conçus que certains se retrouvent coincés, tétanisés par la peur. Des employés s’acharnent alors sur des cochons pour les faire avancer à coups de pieds, de chocs électriques et de « mouvette », parfois jusqu’à les sonner.

Suite à notre plainte, le procureur de la République ouvre une enquête et poursuit en justice pour plus de 60 infractions, le directeur de l’abattoir, trois salariés (dont un responsable protection animale) et... un agent des services vétérinaires.

Le directeur est poursuivi pour installations non conformes (cochons en surnombre dans les stabulations, difficulté d’abreuvement, rampe d’amenée vers le dispositif de gazage inadaptée, porte antiretour défaillante), personnel non qualifié (mauvaises pratiques des employés) et pratiques insalubres (cochons saignés à même le sol). Le procureur a requis 3 000 € d’amendes contre le directeur.

Les trois salariés sont poursuivis pour mauvais traitements. Le procureur a requis 400 €, 600 € et 750 € d’amende, 750 € étant le maximum suite au choix du parquet d’attribuer une seule contravention par type d’infraction alors que plusieurs animaux sont concernés. A contrario, concernant l’abattoir de Mauléon, le parquet de Pau avait attribué une amende par infraction.

Quant à l’agent des services vétérinaires, le procureur a également requis contre lui la peine maximale, soit 750 € d’amende : sur les vidéos, on le voit utiliser – de surcroît abusivement – l’aiguillon électrique pour faire avancer des cochons, alors qu’une de ses missions est précisément de veiller à ce que le personnel de l’abattoir n’en fasse pas un usage systématique et abusif. Pendant l’audience, ce fonctionnaire a déclaré : « Croyez-moi, je n’ai pas fait ça par plaisir. C’est un métier très dur et parfois on a l’impression d’être un kapo dans un camp de concentration. »

Le délibéré sera prononcé le 15 mars prochain.

→ Lire l'article du Parisien

→ Revoir l'enquête

Des peines encourues dérisoires

La peine maximale ici encourue pour plus de 60 infractions est de 6 000 €… Tellement peu au regard des souffrances supplémentaires endurées par les animaux dans ces lieux déjà violents et cruels par essence. Peut-on imaginer que cette sanction dissuadera les abattoirs d’enfreindre la réglementation ?

Garder espoir

Le procès de cet abattoir ainsi que celui de l’abattoir d’Alès ne laissent pas grand espoir quant au rôle de la justice aujourd’hui. Pourtant, il nous faut tout de même reconnaître la volonté des magistrats de porter ces dossiers devant les tribunaux, sans les classer sans suite d’un revers de la main comme c’est encore malheureusement le cas trop souvent : les abattoirs de Limogesde Pézenas et du Mercantour ne seront pas poursuivis. Des sanctions plus importantes ne peuvent venir que du législateur. Avec l’extension du délit de maltraitance animale aux transports et aux abattoirs, ce sera peut-être bientôt le cas.

L’espoir vient surtout de la prise de conscience globale qui s’opère actuellement en France. Nous sommes de plus en plus nombreux à refuser la violence des élevages, des transports et des abattoirs. Ainsi, l’hebdomadaire Stratégies cite un dirigeant de Franprix estimant que « les vidéos de l'association L214 ont changé la donne : “On voit des consommateurs devenir végétariens du jour au lendemain”. » « La baisse de la consommation de viande n'est plus un "truc de hipster" », y renchérit un fondateur de l’agence The Good Company. Le quotidien Les Échos souligne que « le travail des différentes associations, comme les vidéos choc de L214 tournées dans les abattoirs, a joué un rôle très important dans la prise de conscience ».

Par les changements individuels et collectifs, peu à peu, ensemble, nous faisons reculer la cruauté et diminuer le nombre d’animaux tués. Continuons de le faire avec bienveillance et détermination !


Bannière Plus de 162 000 animaux brûlés vifs ou asphyxiés en 2018 dans des incendies d’élevage en France

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L’année 2018 a de nouveau été marquée par la quantité d’incendies en élevage, qui ont tué des dizaines de milliers d’animaux : nous avons recensé 55 incendies, mais ce nombre est très vraisemblablement en deçà de la réalité, car il ne tient compte que des cas relayés par la presse. Article après article, nous sommes témoins de l’indifférence de la société face à ces drames. Le ton choisi, invariablement laconique, dépourvu de toute émotion, reflète bien la façon dont on considère la mort de ces animaux : comme de simples pertes matérielles.

En 2018, 55 élevages ont brûlé, soit un incendie tous les 7 jours. Cela représente au moins 162 302 animaux qui sont morts brûlés vifs, ou asphyxiés1. Un élevage en flammes a vite fait de piéger un grand nombre d’animaux à la fois, étant donné qu’ils peuvent être entassés dans les bâtiments par milliers, voire centaines de milliers pour les oiseaux.

Tous ces animaux ont ressenti la terreur d’être piégés dans les flammes, et la souffrance d’être asphyxiés ou brûlés vifs. « Brûlés vifs », un terme rarement employé par la presse, qui ne s'attarde pas sur la détresse et la mort de ces animaux. Il n’est pourtant pas difficile d’imaginer que chacun de ces animaux a lutté de toutes ses forces pour échapper à une fin malheureusement écrite d’avance.

1 76 050 poules, coqs, poulets et poussins, 40 900 canetons, 20 000 cailles, 14 000 dindes, 6 010 lapins, 3 543 truies et porcelets, 209 vaches, taureaux et veaux, 669 chèvres, 919 brebis, béliers, et agneaux et 2 chevaux.

Quand les articles de presse confondent les animaux avec des objets

8 500 canetons brûlés dans l'incendie d'une stabulation la nuit du 10 au 11 janvier 2018

 

En janvier 2018, un incendie brûle vifs plusieurs milliers de canetons vraisemblablement âgés de quelques jours à peine. Pour décrire ce drame, on peut lire dans cet article du Journal de Saône-et-Loire : « À l'intérieur se trouvaient 8 500 canetons qui venaient d'être livrés ». Les animaux sont ainsi réduits à des produits « livrés » et perdus. Trois mois plus tard, on peut lire au détour d’un autre article : « ce site de 900 m², destiné au stockage de matériel, de fourrage et d’animaux ». Même principe dans un article paru en août, alors que deux cochons sont brûlés vifs : « environ 200 m² de dépendance agricole et 400 m² de hangar, où étaient entreposés du matériel agricole, du foin et deux porcs, étaient totalement détruits ». Les animaux sont à nouveau objectifiés. La mort des deux cochons ne sera d’ailleurs pas évoquée dans l’article et le mot « mort » jamais employé.

En Juin 2018, un article va encore plus loin en relatant un incendie qui a coûté la vie à 150 truies et 600 porcelets. On y lit que « le déblayage des animaux va prendre du temps car ils sont coincés sous les décombres ». Dans la langue française, le « déblayage » consiste à déplacer des éléments (souvent des gros objets) encombrants. À nouveau, les animaux ne sont vus que comme des choses, qui plus est encombrantes.

La perte de la valeur marchande

 

En mars 2018, on découvre dans un article de l’Est républicain : « Le premier bilan de l’incendie [...] est terrible. D’après les premiers éléments, et alors que la situation restait confuse, [l’exploitant] aurait perdu 25 vaches et/ou veaux sur un total de 120 ». Ici les vies animales ne sont pas estimées en tant que telles, mais uniquement comme une perte pour l’éleveur. C’est lui qui a « perdu » des animaux, et non les animaux qui ont perdu la vie.

Article après article, on constate que la mort de ces animaux n’est jamais considérée comme un drame en tant que tel, mais plus comme une perte financière ou matérielle pour les éleveurs. On ne considère pas ces animaux comme des individus à part entière, on ne s’attarde pas sur leur souffrance ou la peur qu’ils ont ressenti. Bien sûr, en tenant compte du fait que l’on tue chaque année plus d’un milliard d’animaux dans les abattoirs français, ces 162 000 animaux ne sont qu’une goutte d’eau. Pourtant ce sont 162 000 vies qui se sont tragiquement interrompues dans les flammes ou la fumée. Mais ne nous voilons pas la face : sans ces accidents dramatiques, ces animaux seraient quand même morts quelques jours ou semaines plus tard dans un abattoir.

En finir avec l’élevage

Il ne tient qu’à nous de changer cela : adopter une alimentation végétale est simple, accessible et permet d’éviter la souffrance et la mort de millions d’animaux. Tentez le coup, inscrivez-vous au Veggie Challenge ;)


Bannière Les Paupières des poissons

Les Paupières des poissons


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De la science colorée à l’aquarelle, le tout saupoudré d’une bonne dose d’humour : voilà la recette des Paupières des poissons, un album d’éthologie illustré à découvrir de toute urgence !

 

Les poissons ont-ils des paupières ?

Attention, cette question loufoque pourrait en entraîner bien d’autres. Car si les poissons n’ont pas de paupières, alors comment font-ils pour dormir ? Et si certains n’ont pas besoin de paupières car ils vivent dans l’obscurité, comment font-ils donc pour ne pas se cogner le petit orteil sur le premier rocher venu ?

Les Paupières des poissons, c’est un jeu de questions-réponses passionnant entre le vulgarisateur scientifique Sébastien Moro et l’illustratrice Fanny Vaucher. Une question en amenant une autre, le lecteur finira par en apprendre beaucoup sur les animaux aquatiques. Saviez-vous, par exemple, que certains poissons vivant dans les cavernes, comme les tétras aveugles, n’ont certes pas de paupières… mais qu’ils n’ont pas non plus d’yeux ? Et que d’autres poissons, comme les bien nommés poissons-revenants, peuvent quant à eux voir à travers leurs crânes ?

 

labre nettoyeur paupières poissons

 

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les poissons (sans jamais oser le demander).

Le texte ne s’arrête pas aux considérations ophtalmologiques, et s’interroge encore : est-ce que les poissons forment des couples ? Est-ce qu’ils se filent des coups de main (ou plutôt, des coups de nageoire) ? Est-ce qu’ils voient la mer en bleu ? Les auteurs fouillent les études scientifiques pour trouver des réponses à ces questions farfelues. Ils nous emmènent à la découverte des phénomènes les plus communs (si les poissons nagent en bandes sans se cogner, c’est grâce à leur ligne latérale) ou des animaux les moins connus (comme le fabuleux petit labre nettoyeur, qui mémorise plus d’une centaine de poissons et réussit sans sourciller le test du miroir !).

Expérience de lecture passionnante, Les Paupières des poissons nous familiarise également avec les méthodes scientifiques… Et là aussi, on en apprend de belles ! On découvre par exemple que les noms donnés aux espèces animales ne répondent à aucune règle, ce qui explique l’inventivité débordante de certains noms d’animaux, comme le poisson lapin à tête de renard (ou encore même l’acarien Dark Vador, et l’araignée Gryffondor, si si !). Et plus on en apprend sur l’intelligence et la sensibilité des poissons, plus on en vient à regretter, avec les auteurs, qu’ils soient chaque jour victimes de nos préjugés à leur égard.

 

labre nettoyeur seitan

 

Mieux connaître les poissons, c’est mieux les respecter !

Car c’est là toute la démarche des auteurs : découvrir que les poissons sont des êtres sociaux, sensibles et intelligents, c’est aussi comprendre qu’on devrait les traiter autrement. Selon Sébastien Moro : « Plusieurs travaux de sociologie semblent indiquer que plus le public connaît les capacités cognitives des autres animaux, et plus il est enclin à leur accorder de l’intérêt et du respect. C’est d’ailleurs ce qui oriente l’ensemble de mon travail ! »

Découvrir Cervelle d'oiseau, le site de vulgarisation scientifique de Sébastien Moro

 

Aussi, bien que Les Paupières des poissons fasse la part belle à l’humour, l’album n’occulte pas pour autant la réalité du traitement des poissons, et dessine un monde où ils seraient enfin respectés.

Les poissons aussi méritent le respect

 

Sébastien Moro et Fanny Vaucher, Les Paupières des poissons, Éditions La Plage, 2018.

 


Bannière L214 publie son premier classement des chaînes de restaurants. And the winner is...

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Pour la première fois, L214 réalise un classement des chaînes de restaurants en fonction de leur offre végétale. Les résultats montrent qu’il y a encore beaucoup de chemin à parcourir pour répondre aux enjeux éthiques et environnementaux liés à l’alimentation.

Sur les 25 plus grands acteurs de ce secteur, seul Starbucks parvient à obtenir 8 points¹ en proposant un choix végétal de l’entrée au dessert. Un bémol cependant, les relevés effectués sur le terrain démontrent que cette proposition n’est pas encore disponible dans tous les cafés de la chaîne.

Viennent ensuite Sushi Daily, IKEA avec son hot-dog végétal, puis Domino’s Pizza, qui vient de lancer 2 recettes de pizzas vegan (avec une alternative végétale au fromage) et Sushi Shop, et enfin Subway et Courtepaille.

classement des plus grandes chaînes de restaurants selon leur offre veganEn revanche pour les enseignes Brioche Dorée, Buffalo Grill, Burger King, Campanile, Crescendo, Flunch, Hippopotamus, KFC, La Mie Câline, La Pataterie, Léon de Bruxelles, Marie Blachère, McDonald’s, Pizza del Arte, Pizza Hut, Poivre Rouge et Pomme de Pain, c’est un zéro pointé ! Les consommateurs flexitariens (qui représentent aujourd’hui entre 30 et 40 % de la population²), végétariens ou vegans n’ont aucune chance de trouver des alternatives correspondant à leurs préférences dans ces chaînes, et doivent se tourner vers d’autres enseignes qui envisagent déjà l'avenir comme Exki, Cojean, Prêt à Manger ou encore Dubble pour trouver une offre qui réponde à leurs attentes.

Les grandes enseignes de restauration doivent prendre conscience de leurs responsabilités, en revoyant leurs menus tout en satisfaisant une clientèle de mieux en mieux informée des enjeux et des bénéfices liés à une consommation plus végétale. Un rapport publié en octobre 2018 dans la revue scientifique Nature préconise d’ailleurs une diminution de 90 % de la consommation de viande afin d’enrayer le réchauffement climatique.

Par cet état des lieux, L214 souhaite mettre en lumière les évolutions alimentaires nécessaires dans les sociétés de restauration pour répondre à l’urgence environnementale et mettre fin aux problèmes éthiques générés par l’élevage.

 Lire le barème de notation et la FAQ

Dernière minute : Au moment où nous publions ce classement, Domino's Pizza nous informe que ses pizzerias proposeront une crème glacée vegan à partir d’avril 2019 et disposeront donc d’un menu végétal complet. Le prochain classement révèlera-t-il une avancée généralisée de l’offre sans produits animaux ?


¹ Voir barème et FAQ (lien)

² Étude Kantar Worldpanel


Bannière Plongée dans l'horreur des abattoirs espagnols

Plongée dans l'horreur des abattoirs espagnols

  • Article du Vendredi 11 janvier 2019

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Un cochon brûlé vif à l'aide d'un chalumeau, un agneau violemment jeté sur le sol, des animaux égorgés en pleine conscience : les images tournées dans 16 abattoirs en Espagne sont d'une extrême violence.

Le reporter photographe Aitor Garmendia, déjà connu pour son reportage sur les abattoirs au Mexique, a présenté le 26 décembre 2018 une nouvelle enquête réalisée entre 2016 et 2018 dans plusieurs abattoirs espagnols.

Son travail, étayé par un rapport exhaustif et un important reportage photo, révèle une fois de plus l’horreur vécue par les animaux au moment de leur mise à mort. Des images de plus en plus difficiles à obtenir en raison des moyens mis en œuvre par la filière pour maintenir son opacité.

 

Attention les images qui suivent sont particulièrement violentes.

 

 

Des images qui apportent une preuve supplémentaire - s’il en fallait une - de la violence structurelle dont les animaux sont victimes. L’enquêteur dénonce : « Dans l’abattoir, les animaux sont soumis à une souffrance réelle occultée de manière délibérée par l’industrie de la viande ».
 

L’article de Tras Muros (en espagnol et anglais)

 

Face à de telles cruautés, ne restons pas spectateurs. Partageons ces images, sortons les animaux de nos assiettes, et soutenons les associations qui les défendent.


Bannière 5 recettes de galettes des rois vegan & gourmandes

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C'est l'Épiphanie ! Si vous ne comptez pas manquer la galette des rois, voici une bonne nouvelle : il est très simple de réaliser une galette 100% végétale ET 100% délicieuse. Au revoir oeufs,  beurre, et produits laitiers, on se passe très bien de vous ! Et c'est tant mieux pour les animaux (cliquez sur les liens pour savoir en quoi le lait et les oeufs causent des souffrances aux animaux).

En voici une sélection :

Frangipane, la tradition version végétale

Le blog Des épices et des graines revisite la traditionnelle galette à la poudre d'amande. Succès garanti !

image de la galette frangipane vegan

 

Aux pommes et aux dattes, légère et fruitée

Loetitia cuisine nous titille les papilles avec une recette moins grasse et moins sucrée que les recettes classiques, mais tout aussi appétissante.

recette galette vegan pommes dattes

 

Délicate, aux poires juteuses et à la purée d'amande 

Une recette fondante et originale de Melle Prune.

recette galette Melle Prune

 

Provençale, la couronne briochée

Dans le sud de la France et en Espagne, on déguste une couronne aux fruits confits. Végétalisée grâce à Veganwiz !

couronne briochée vegan Veganwiz

 

Choco-coco, tout fait main !

Les bonheurs d'Anne et Alex proposent une galette originale et une pâte feuilletée à réaliser soi-même.

galette choco coco vegan Lesbonheurs.fr

Bon appétit !