Epinal, 6 Juin 2009. Le temps de garer la voiture, d’enfiler la veste L214 et déjà un journaliste de Vosges Matin arrivait. Il paraissait sincèrement intéressé et posa des questions sur le spécisme, la nutrition...Je concluais notre entretien en lui offrant le livre de Jean-Luc auteur de "Ces bêtes qu'on abat" et même carrément Jean-Luc pour répondre aux questions.
Pour l'ex enquêteur en abattoirs, «le pire, c'est le laxisme des pouvoirs publics qui n'ont qu'une obsession : l'hygiène. Rien n'est fait pour le bien-être animal. C'est un manque de considération et de volonté. Partout en France, j'ai constaté le non-respect de la loi qui impose l'étourdissement de l'animal avant sa mise à mort. On pourrait dresser des PV tous les jours, ce n'est pas fait.»
Pendant ce temps, Caroline, fort courageusement, s’est allongée dans la barquette puis fut tartinée de faux sang. La pluie diluait le sang qui s’écoulait du cadavre humain et descendait le long de la rigole d’évacuation des eaux au milieu de la principale rue piétonne de la ville. Effet garanti.
Que de visages horrifiés ! De passants choqués ! Un couple a cru que nous promouvions la viande humaine, d’autres ont vigoureusement protesté contre cette ignominie : mettre un humain dans une barquette ça ne se fait pas !
Pourtant cette situation a lieu tous les jours au rayon boucherie... Des milliers de cochons, poulets, veaux, vaches, chevreaux, lapins sont ainsi placés dans des barquettes à la vue de tous, mais on n'imagine pas un chien ou un chat en barquette. Pourtant la souffrance est la même.
Caroline est finalement sortie, ensanglantée, ce qui a provoqué un attroupement qu’elle aurait bien voulu éviter. Pas évident d’être en sous-vêtements un samedi après-midi en centre ville !
Hervé
15 autres villes ont aussi participé à la journée contre le spécisme revue de presse