Bannière Victoire pour les animaux : le zoo de Buenos Aires ferme !

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C'est une avancée majeure pour les animaux en Argentine, et un signal encourageant pour le monde : le gouvernement de Buenos Aires vient d'annoncer la fermeture de son zoo, au motif que la captivité ne répond pas aux besoins des animaux et aux valeurs que souhaite transmettre la ville.

Aujourd'hui, 1500 animaux vivent enfermés dans ce parc décrié par les associations de défense des animaux et une part grandissante de la société.

 

éléphant au zoo deBuenos Aires

 

Les animaux commenceront dans les prochaines semaines à être transférés dans des réserves ou des sanctuaires. Seuls les animaux trop âgés ou fragiles pour être déplacés resteront dans le nouveau parc écologique qui verra le jour à l'endroit du zoo, mais ne seront plus exposés au public. 

Le gouverneur de Buenos Aires, Horacio Rodríguez Larreta, a déclaré à la presse : "Les animaux ne peuvent pas être maintenus dans une situation telle que celle-ci, en captivité."

A propos du parc écologique qui remplacera le zoo, il a déclaré : "Les enfants pourront venir se divertir et apprendre, mais autrement, car la façon dont vivent les animaux ici ne transmet pas les valeurs que nous souhaitons".

 

Pour une information sur la captivité et les zoos en France, visitez le site Zoos de France, de l'association Code animal.

Source : La Nación / The Guardian / SinZoo

Crédit photos Creative Commons / German De Stéfano (lion, éléphant) / Gustav's (Rhinocéros) / Anne Corbucci de Moraes (ours polaire)


Bannière Les USA vont mettre fin au broyage des poussins mâles

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C’est une pratique standard de l’industrie qui va bientôt disparaitre aux États-Unis. Chaque année, aux USA comme en France, des millions de poussins mâles sont violemment tués au premier jour de leur vie.

Ils viennent de naître et ouvrent les yeux en enfer. Parce qu’ils ne pondent pas, les mâles ne sont pas rentables pour la filière de production d’oeufs de consommation. Leur sort est ignoble : ils sont jetés vivants dans des broyeurs, ou étouffés, par milliers chaque jour dans les couvoirs.

C'est l’action de l’association de défense des animaux The Humane League qui a conduit la plus grosse organisation américaine de producteurs d'œufs, qui détient 95% de la production, à s'engager à mettre fin à cette pratique. D’ici 2020, une technique de détermination précoce du sexe dans l’œuf sera mise en place et évitera la naissance et la condamnation de centaines de millions de poussins.

En France, les poussins connaissent le même malheur qu'aux USA. L214 a révélé l’horreur des couvoirs pour les poussins, ainsi que les petits de dindes, ou les canetons destinés à la production de foie gras (la plupart des canetons femelles sont elles aussi tuées à la naissance, parce qu’elles ne répondent pas aux critères de la filière).

Dans un couvoir breton, le tri et la tuerie des poussins :

Canetons femelles broyées vivantes, filière foie gras :

 

Suite à nos révélations et à vos signatures adressées au ministre de l’Agriculture, celui-ci a annoncé le financement du développement d’une méthode de sélection du sexe des poussins dans l’œuf, prévue pour 2017, en vue d’une adoption future par les couvoirs.

Tous les modes de production (bio, plein air ou batterie) sont concernés par la pratique cruelle du massacre des poussins. Si vous vous demandez : “que peut-on faire pour arrêter cela ?”, pensez que chaque repas est une occasion d’y répondre et de vous montrer solidaire des animaux.

 

photo : Igualdad animal


Bannière Défaite des maîtres et des possesseurs : un roman de Vincent Message

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Iris est sans papiers. Comme si cela ne suffisait pas, elle vient d'être hospitalisée après un grave accident, et, cerise sur le gâteau, elle est humaine. Ce qui aurait été un privilège à notre époque est devenu un problème. Dans un monde où les humains ont été asservis au même titre que les animaux par une autre espèce, Iris a plus de chances d'être euthanasiée que soignée. Malo Claeys, son maître, va tenter le tout pour le tout pour la sauver.

“Et si des extraterrestres asservissaient les humains au prétexte qu’ils sont moins intelligents, conscients, ou que sais-je ? Serait-ce acceptable ?” Reprenant une des objections classiques à l'alimentation carnée, Vincent Message nous livre un récit hors-norme, qui remet en cause l'une des pratiques les plus ancrées dans notre société : le fait de manger les animaux.

Si le sujet de ce roman le classe dans la catégorie science-fiction, il en dépasse également les frontières. Tout au long de l'histoire, racontée par Malo Claeys à la première personne, les ressemblances frappantes entre notre monde et le sien se font de plus en plus dérangeantes. En nous mettant à la place des animaux, l'auteur dévoile la schizophrénie morale qui caractérise notre rapport à ces derniers. Si nous sommes capables de les chérir, de prendre soin d'eux et de reconnaître leur sensibilité, nous les élevons et les tuons pour nous nourrir de leurs cadavres. L'organisation de cette nouvelle espèce dominante semble si illogique et injuste vis-à-vis des humains, qu'on en oublierait presque que c'est notre portrait qui est dressé à travers elle. Un portrait bien peu flatteur : par le biais de la description de ce monde, on aperçoit en filigrane les atrocités du nôtre. Les poules encagées, les cochons égorgés, les veaux séparés de leur mère, les chiens et les chats euthanasiés… tous sont remplacés par des humains qui connaissent un sort similaire, tués aux alentours de leurs 15 ans pour la plupart. L'introspection du héros nous entraîne dans une réflexion philosophique et éthique sur la place accordée aux animaux : sa réflexion le mènera d'un point de vue bienveillant mais paternaliste à une conviction égalitaire et antispéciste. Si bien qu'on croirait parfois entendre l'écho des pensées de Peter Singer, le philosophe fondateur du mouvement moderne pour les droits des animaux. C'est d'ailleurs peut-être le cas.

Bien plus que le récit d'un drame entre deux individus, Défaite des maîtres et des possesseurs interroge le fonctionnement de notre société tout entière. Y a-t-il une justification morale à la manière dont nous traitons les animaux ? Est-il acceptable de les élever et de les tuer par milliards pour nous nourrir comme nous le faisons ? Après pareille lecture, il nous semble bien difficile de répondre par l'affirmative.

Interview de l’auteur (vidéo) 

 

 

 

Défaite des maîtres et possesseurs, Vincent Message, Seuil, 2016.
 

illustration défaite des maîtres et possesseurs Vincent Message

photo bannière: Animal Empathy Project