Bannière L'agonie des veaux du Nebraska

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L’ONG Animal Equality révèle les conditions d’élevage des veaux dans une vidéo d’enquête réalisée cet hiver au Summit Calf Ranch, un élevage du Nebraska, aux États-Unis. Veaux mutilés, isolés dans de minuscules cases, exposés à des températures extrêmes et laissés à l’agonie : les images sont particulièrement choquantes.

 

Cette exploitation appartient à Tuls Dairy, le plus grand producteur laitier du Nebraska, qui approvisionne notamment le groupe Bel Brands, auquel appartiennent certaines marques bien connues en France, comme La vache qui rit, Babybel ou encore Boursin…. « Une grande attention est portée à la santé et au bien-être de chaque veau », promet Tuls Dairy. Mais les images d’Animal Equality racontent une tout autre histoire.

 

Séparés de leur mère quelques heures seulement après leur naissance, les jeunes bovins sont entassés dans des camions pour rejoindre l’élevage. Apeurés, ils meuglent pour appeler leurs mères. Les plus faibles sont écartés et abandonnés à leur triste sort. Sur place, les veaux sont ébourgeonnés sans anesthésie, c’est-à-dire que leurs cornes naissantes, très sensibles, sont cautérisées à l’aide d’un fer brûlant : une pratique routinière extrêmement douloureuse pour les animaux.

 

Les milliers de veaux continuellement présents sur l’exploitation, âgés de 1 à 150 jours (soit 5 mois à peine), sont isolés dans des cases individuelles qui s’alignent à perte de vue, et laissés à la merci des intempéries et du froid. Avec des températures descendant jusqu’à -20 °C, les animaux souffrent de la soif (l’eau des abreuvoirs gèle), mais aussi d’engelures telles que leurs sabots se détachent parfois de leurs pattes ! Certains veaux souffrent de pneumonie et de diarrhée, tandis que d’autres meurent même de froid et sont retrouvés gelés, recouverts d’une pellicule de neige, au petit matin. Les animaux blessés ou malades reçoivent des soins insuffisants et agonisent parfois pendant des jours à côté des cadavres de leurs congénères.

 

Attention les images qui suivent sont très difficiles.

 

 

Voir l’enquête d’Animal Equality (en anglais) et signer la pétition

 

Espérons que cette cruauté poussée à l'extrême soit un cas isolé. Mais n’oublions pas pour autant que certaines des terribles pratiques mises en lumière dans cette enquête n’ont rien d’une exception. En France aussi, la plupart des veaux sont séparés de leur mère quelques heures seulement après leur naissance. En France aussi, on pratique l’ébourgeonnage et on enferme les mâles dans d’étroites cases individuelles pour les engraisser et produire de la viande de veau. En France aussi, la plupart des femelles deviendront comme leurs mères des vaches laitières, inséminées et exploitées pour produire du lait. Toutes et tous finiront leur vie dans la terreur des abattoirs.

 

L'industrie laitière implique de nombreuses souffrances pour les animaux, mais nous pouvons refuser d’y prendre part. En effet, de nombreuses alternatives aux produits laitiers existent et elles sont même délicieuses !

 


Bannière Terreur dans une exploitation de vaches laitières en Bavière

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L’association de défense des animaux allemande Soko Tierschutz a récemment publié une enquête réalisée entre fin mai et fin juin 2019 dans le plus grand élevage de vaches laitières de Bavière, à Bad Grönenbach. Les images révèlent le traitement ignoble des animaux au sein de l’exploitation.

Derrière son apparence idyllique, Bad Grönenbach, un petit village de Bavière niché au creux de prairies verdoyantes, est le théâtre d’horreurs sans nom. Des animaux frappés et malmenés, sonnés sous une pluie de coups de pied, abattus à même le sol… Des vaches tirées par la queue ou soulevées par les pattes à l’aide d’un tracteur, la tête raclant le sol... Des animaux en grande souffrance, terrorisés, haletants, les yeux révulsés… Les images de cette exploitation géante, qui détient des milliers de vaches produisant près de 40 tonnes de lait par jour, sont particulièrement choquantes.  

En plus d’être violemment battus par les employés, les animaux, blessés et incapables de se déplacer par eux-mêmes, sont abandonnés à leur sort, sans soins, mettant parfois plusieurs jours à mourir dans de terribles souffrances.

Attention les images qui suivent sont particulièrement violentes.

 

 

Soko Tierschutz a porté plainte le 10 juin dernier, sans résultat. L’association a entamé ce mois-ci d’autres actions en justice contre le directeur de l’établissement et plusieurs employés, ainsi que contre un abattoir avec lequel travaillait l’élevage et un vétérinaire soupçonné d’avoir couvert les faits.

Le communiqué de presse de Soko Tierschutz (en allemand)

 

La production de lait entraîne de nombreuses souffrances pour les animaux : inséminations à répétition, séparation des mères et de leurs petits, sélection génétique pour produire toujours plus, abattage précoce...

Nous pouvons éviter ça. Chacun, à notre niveau, nous pouvons agir simplement en changeant nos habitudes de consommation, par exemple en remplaçant les produits laitiers par des alternatives végétales (et savoureuses !). Collectivement, nous devons agir sans relâche pour un changement sociétal profond. Interpellons nos responsables politiques et les entreprises pour amorcer la transformation de nos modèles alimentaire et agricole.

Ensemble, nous pouvons mettre un terme au malheur des animaux.