Une cinquantaine de bovins laissés morts de faim en Côte d'Or

  • Article du Lundi 23 février 2009

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Les deux éleveurs, âgé d'une cinquantaine d'années, et dont l'identité n'a pas été communiquée, ont été mis en examen notamment pour "délaissement d'animaux et actes de cruauté" et placés sous contrôle judiciaire. Une information judiciaire a été ouverte "pour permettre des investigations supplémentaires au regard des financements dont ils ont bénéficié", a-t-on expliqué de même source. Il pourrait ainsi leur être reproché d'avoir touché indûment des subventions nationales et européennes, sur la totalité de leur cheptel alors même qu'une partie était déjà décédé. Ce délit pourrait leur valoir une nouvelle mise en examen pour "escroquerie et abus de confiance" a-t-on ajouté.

L'alerte avait été donnée en début de semaine par un exploitant agricole, installé depuis peu sur la commune de Juillenay et qui avait découvert plusieurs cadavres de vaches en état de décomposition, en bordure de pré. Les gendarmes et les services vétérinaires ont alors multiplié les recherches, depuis mardi matin, avec l'aide d'un hélicoptère. Ils ont retrouvé une cinquantaine de génisses mortes dans différents prés, entre Saulieu et Précy-sous-Thil, appartenant aux deux frères. "Ces animaux sont morts de faim, ils ont été laissés à l'abandon pendant plusieurs mois", avait affirmé jeudi, le procureur de Dijon, alors que les deux éleveurs étaient en garde à vue. Selon lui, ces faits "sont d'autant plus inexplicables que le père des deux mis en cause était vétérinaire".
source LCI

Une trentaine de bêtes ont été confiées à l'Œuvre d'Assistance aux Bêtes d'Abattoir.
Le directeur de l'OABA pointe du doigt « les effets pervers de la politique agricole commune'' », incitant certains éleveurs peu scrupuleux, pour toucher la prime au maintien du troupeau de vaches allaitantes, à raison de 250 euros par animal détenu pendant six mois, à former des troupeaux gigantesques, dépassant leur capacité réelle d'exploitation. Selon lui : « le système ne tourne plus rond !'' »
source: le bien public