Bannière Plus de 162 000 animaux brûlés vifs ou asphyxiés en 2018 dans des incendies d’élevage en France

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L’année 2018 a de nouveau été marquée par la quantité d’incendies en élevage, qui ont tué des dizaines de milliers d’animaux : nous avons recensé 55 incendies, mais ce nombre est très vraisemblablement en deçà de la réalité, car il ne tient compte que des cas relayés par la presse. Article après article, nous sommes témoins de l’indifférence de la société face à ces drames. Le ton choisi, invariablement laconique, dépourvu de toute émotion, reflète bien la façon dont on considère la mort de ces animaux : comme de simples pertes matérielles.

En 2018, 55 élevages ont brûlé, soit un incendie tous les 7 jours. Cela représente au moins 162 302 animaux qui sont morts brûlés vifs, ou asphyxiés1. Un élevage en flammes a vite fait de piéger un grand nombre d’animaux à la fois, étant donné qu’ils peuvent être entassés dans les bâtiments par milliers, voire centaines de milliers pour les oiseaux.

Tous ces animaux ont ressenti la terreur d’être piégés dans les flammes, et la souffrance d’être asphyxiés ou brûlés vifs. « Brûlés vifs », un terme rarement employé par la presse, qui ne s'attarde pas sur la détresse et la mort de ces animaux. Il n’est pourtant pas difficile d’imaginer que chacun de ces animaux a lutté de toutes ses forces pour échapper à une fin malheureusement écrite d’avance.

1 76 050 poules, coqs, poulets et poussins, 40 900 canetons, 20 000 cailles, 14 000 dindes, 6 010 lapins, 3 543 truies et porcelets, 209 vaches, taureaux et veaux, 669 chèvres, 919 brebis, béliers, et agneaux et 2 chevaux.

Quand les articles de presse confondent les animaux avec des objets

8 500 canetons brûlés dans l'incendie d'une stabulation la nuit du 10 au 11 janvier 2018

 

En janvier 2018, un incendie brûle vifs plusieurs milliers de canetons vraisemblablement âgés de quelques jours à peine. Pour décrire ce drame, on peut lire dans cet article du Journal de Saône-et-Loire : « À l'intérieur se trouvaient 8 500 canetons qui venaient d'être livrés ». Les animaux sont ainsi réduits à des produits « livrés » et perdus. Trois mois plus tard, on peut lire au détour d’un autre article : « ce site de 900 m², destiné au stockage de matériel, de fourrage et d’animaux ». Même principe dans un article paru en août, alors que deux cochons sont brûlés vifs : « environ 200 m² de dépendance agricole et 400 m² de hangar, où étaient entreposés du matériel agricole, du foin et deux porcs, étaient totalement détruits ». Les animaux sont à nouveau objectifiés. La mort des deux cochons ne sera d’ailleurs pas évoquée dans l’article et le mot « mort » jamais employé.

En Juin 2018, un article va encore plus loin en relatant un incendie qui a coûté la vie à 150 truies et 600 porcelets. On y lit que « le déblayage des animaux va prendre du temps car ils sont coincés sous les décombres ». Dans la langue française, le « déblayage » consiste à déplacer des éléments (souvent des gros objets) encombrants. À nouveau, les animaux ne sont vus que comme des choses, qui plus est encombrantes.

La perte de la valeur marchande

 

En mars 2018, on découvre dans un article de l’Est républicain : « Le premier bilan de l’incendie [...] est terrible. D’après les premiers éléments, et alors que la situation restait confuse, [l’exploitant] aurait perdu 25 vaches et/ou veaux sur un total de 120 ». Ici les vies animales ne sont pas estimées en tant que telles, mais uniquement comme une perte pour l’éleveur. C’est lui qui a « perdu » des animaux, et non les animaux qui ont perdu la vie.

Article après article, on constate que la mort de ces animaux n’est jamais considérée comme un drame en tant que tel, mais plus comme une perte financière ou matérielle pour les éleveurs. On ne considère pas ces animaux comme des individus à part entière, on ne s’attarde pas sur leur souffrance ou la peur qu’ils ont ressenti. Bien sûr, en tenant compte du fait que l’on tue chaque année plus d’un milliard d’animaux dans les abattoirs français, ces 162 000 animaux ne sont qu’une goutte d’eau. Pourtant ce sont 162 000 vies qui se sont tragiquement interrompues dans les flammes ou la fumée. Mais ne nous voilons pas la face : sans ces accidents dramatiques, ces animaux seraient quand même morts quelques jours ou semaines plus tard dans un abattoir.

En finir avec l’élevage

Il ne tient qu’à nous de changer cela : adopter une alimentation végétale est simple, accessible et permet d’éviter la souffrance et la mort de millions d’animaux. Tentez le coup, inscrivez-vous au Veggie Challenge ;)


Bannière Les Paupières des poissons

Les Paupières des poissons


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De la science colorée à l’aquarelle, le tout saupoudré d’une bonne dose d’humour : voilà la recette des Paupières des poissons, un album d’éthologie illustré à découvrir de toute urgence !

 

Les poissons ont-ils des paupières ?

Attention, cette question loufoque pourrait en entraîner bien d’autres. Car si les poissons n’ont pas de paupières, alors comment font-ils pour dormir ? Et si certains n’ont pas besoin de paupières car ils vivent dans l’obscurité, comment font-ils donc pour ne pas se cogner le petit orteil sur le premier rocher venu ?

Les Paupières des poissons, c’est un jeu de questions-réponses passionnant entre le vulgarisateur scientifique Sébastien Moro et l’illustratrice Fanny Vaucher. Une question en amenant une autre, le lecteur finira par en apprendre beaucoup sur les animaux aquatiques. Saviez-vous, par exemple, que certains poissons vivant dans les cavernes, comme les tétras aveugles, n’ont certes pas de paupières… mais qu’ils n’ont pas non plus d’yeux ? Et que d’autres poissons, comme les bien nommés poissons-revenants, peuvent quant à eux voir à travers leurs crânes ?

 

labre nettoyeur paupières poissons

 

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les poissons (sans jamais oser le demander).

Le texte ne s’arrête pas aux considérations ophtalmologiques, et s’interroge encore : est-ce que les poissons forment des couples ? Est-ce qu’ils se filent des coups de main (ou plutôt, des coups de nageoire) ? Est-ce qu’ils voient la mer en bleu ? Les auteurs fouillent les études scientifiques pour trouver des réponses à ces questions farfelues. Ils nous emmènent à la découverte des phénomènes les plus communs (si les poissons nagent en bandes sans se cogner, c’est grâce à leur ligne latérale) ou des animaux les moins connus (comme le fabuleux petit labre nettoyeur, qui mémorise plus d’une centaine de poissons et réussit sans sourciller le test du miroir !).

Expérience de lecture passionnante, Les Paupières des poissons nous familiarise également avec les méthodes scientifiques… Et là aussi, on en apprend de belles ! On découvre par exemple que les noms donnés aux espèces animales ne répondent à aucune règle, ce qui explique l’inventivité débordante de certains noms d’animaux, comme le poisson lapin à tête de renard (ou encore même l’acarien Dark Vador, et l’araignée Gryffondor, si si !). Et plus on en apprend sur l’intelligence et la sensibilité des poissons, plus on en vient à regretter, avec les auteurs, qu’ils soient chaque jour victimes de nos préjugés à leur égard.

 

labre nettoyeur seitan

 

Mieux connaître les poissons, c’est mieux les respecter !

Car c’est là toute la démarche des auteurs : découvrir que les poissons sont des êtres sociaux, sensibles et intelligents, c’est aussi comprendre qu’on devrait les traiter autrement. Selon Sébastien Moro : « Plusieurs travaux de sociologie semblent indiquer que plus le public connaît les capacités cognitives des autres animaux, et plus il est enclin à leur accorder de l’intérêt et du respect. C’est d’ailleurs ce qui oriente l’ensemble de mon travail ! »

Découvrir Cervelle d'oiseau, le site de vulgarisation scientifique de Sébastien Moro

 

Aussi, bien que Les Paupières des poissons fasse la part belle à l’humour, l’album n’occulte pas pour autant la réalité du traitement des poissons, et dessine un monde où ils seraient enfin respectés.

Les poissons aussi méritent le respect

 

Sébastien Moro et Fanny Vaucher, Les Paupières des poissons, Éditions La Plage, 2018.

 

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Bannière L214 publie son premier classement des chaînes de restaurants. And the winner is...

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Pour la première fois, L214 réalise un classement des chaînes de restaurants en fonction de leur offre végétale. Les résultats montrent qu’il y a encore beaucoup de chemin à parcourir pour répondre aux enjeux éthiques et environnementaux liés à l’alimentation.

Sur les 25 plus grands acteurs de ce secteur, seul Starbucks parvient à obtenir 8 points¹ en proposant un choix végétal de l’entrée au dessert. Un bémol cependant, les relevés effectués sur le terrain démontrent que cette proposition n’est pas encore disponible dans tous les cafés de la chaîne.

Viennent ensuite Sushi Daily, IKEA avec son hot-dog végétal, puis Domino’s Pizza, qui vient de lancer 2 recettes de pizzas vegan (avec une alternative végétale au fromage) et Sushi Shop, et enfin Subway et Courtepaille.

classement des plus grandes chaînes de restaurants selon leur offre veganEn revanche pour les enseignes Brioche Dorée, Buffalo Grill, Burger King, Campanile, Crescendo, Flunch, Hippopotamus, KFC, La Mie Câline, La Pataterie, Léon de Bruxelles, Marie Blachère, McDonald’s, Pizza del Arte, Pizza Hut, Poivre Rouge et Pomme de Pain, c’est un zéro pointé ! Les consommateurs flexitariens (qui représentent aujourd’hui entre 30 et 40 % de la population²), végétariens ou vegans n’ont aucune chance de trouver des alternatives correspondant à leurs préférences dans ces chaînes, et doivent se tourner vers d’autres enseignes qui envisagent déjà l'avenir comme Exki, Cojean, Prêt à Manger ou encore Dubble pour trouver une offre qui réponde à leurs attentes.

Les grandes enseignes de restauration doivent prendre conscience de leurs responsabilités, en revoyant leurs menus tout en satisfaisant une clientèle de mieux en mieux informée des enjeux et des bénéfices liés à une consommation plus végétale. Un rapport publié en octobre 2018 dans la revue scientifique Nature préconise d’ailleurs une diminution de 90 % de la consommation de viande afin d’enrayer le réchauffement climatique.

Par cet état des lieux, L214 souhaite mettre en lumière les évolutions alimentaires nécessaires dans les sociétés de restauration pour répondre à l’urgence environnementale et mettre fin aux problèmes éthiques générés par l’élevage.

 Lire le barème de notation et la FAQ

Dernière minute : Au moment où nous publions ce classement, Domino's Pizza nous informe que ses pizzerias proposeront une crème glacée vegan à partir d’avril 2019 et disposeront donc d’un menu végétal complet. Le prochain classement révèlera-t-il une avancée généralisée de l’offre sans produits animaux ?


¹ Voir barème et FAQ (lien)

² Étude Kantar Worldpanel


Bannière Plongée dans l'horreur des abattoirs espagnols

Plongée dans l'horreur des abattoirs espagnols

  • Article du Vendredi 11 janvier 2019

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Un cochon brûlé vif à l'aide d'un chalumeau, un agneau violemment jeté sur le sol, des animaux égorgés en pleine conscience : les images tournées dans 16 abattoirs en Espagne sont d'une extrême violence.

Le reporter photographe Aitor Garmendia, déjà connu pour son reportage sur les abattoirs au Mexique, a présenté le 26 décembre 2018 une nouvelle enquête réalisée entre 2016 et 2018 dans plusieurs abattoirs espagnols.

Son travail, étayé par un rapport exhaustif et un important reportage photo, révèle une fois de plus l’horreur vécue par les animaux au moment de leur mise à mort. Des images de plus en plus difficiles à obtenir en raison des moyens mis en œuvre par la filière pour maintenir son opacité.

 

Attention les images qui suivent sont particulièrement violentes.

 

 

Des images qui apportent une preuve supplémentaire - s’il en fallait une - de la violence structurelle dont les animaux sont victimes. L’enquêteur dénonce : « Dans l’abattoir, les animaux sont soumis à une souffrance réelle occultée de manière délibérée par l’industrie de la viande ».
 

L’article de Tras Muros (en espagnol et anglais)

 

Face à de telles cruautés, ne restons pas spectateurs. Partageons ces images, sortons les animaux de nos assiettes, et soutenons les associations qui les défendent.


Bannière 5 recettes de galettes des rois vegan & gourmandes

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C'est l'Épiphanie ! Si vous ne comptez pas manquer la galette des rois, voici une bonne nouvelle : il est très simple de réaliser une galette 100% végétale ET 100% délicieuse. Au revoir oeufs,  beurre, et produits laitiers, on se passe très bien de vous ! Et c'est tant mieux pour les animaux (cliquez sur les liens pour savoir en quoi le lait et les oeufs causent des souffrances aux animaux).

En voici une sélection :

Frangipane, la tradition version végétale

Le blog Des épices et des graines revisite la traditionnelle galette à la poudre d'amande. Succès garanti !

image de la galette frangipane vegan

 

Aux pommes et aux dattes, légère et fruitée

Loetitia cuisine nous titille les papilles avec une recette moins grasse et moins sucrée que les recettes classiques, mais tout aussi appétissante.

recette galette vegan pommes dattes

 

Délicate, aux poires juteuses et à la purée d'amande 

Une recette fondante et originale de Melle Prune.

recette galette Melle Prune

 

Provençale, la couronne briochée

Dans le sud de la France et en Espagne, on déguste une couronne aux fruits confits. Végétalisée grâce à Veganwiz !

couronne briochée vegan Veganwiz

 

Choco-coco, tout fait main !

Les bonheurs d'Anne et Alex proposent une galette originale et une pâte feuilletée à réaliser soi-même.

galette choco coco vegan Lesbonheurs.fr

Bon appétit !