Pas de pitié pour les cochons

  • Article du Mardi 10 mars 2009

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Marianne et Ouest France dressent une actualité maussade au sujet des élevages de cochons en France ...de quoi soulever le problème des peines indulgentes et du mal-être animal...

  • Marianne2: « l’élevage intensif porcin continue de constituer un grave problème de santé public »

« Mais les beaux cochons musclés qui se restaurent paisiblement dans ces auges traditionnelles ne sont pas ceux qui iront nourrir les classes populaires en côtelettes à 5€ le kilo : 90% de la production porcine française se fait «en bâtiment». Chaque cochon est placé sur 0,7 à 0,8 m2 de caillebotis (parfois appelé par politesse «sol ajouré»), surface permettant l’évacuation des déjections de l’animal «par gravité», coincé entre des grilles qui l’empêchent de bouger.

Engraissée six mois pour pouvoir être vendue, lourde de 120 à 160 kilos, la bête est nourrie en batterie au dessus d’une rivière d’urine et de merde. Dans l’auge mécanisée présentée à son groin, la « soupe » : un mélange d’eau, de grain (blé ou soja fermenté, souvent importé) et d’additifs. La mixture est généralement fournie par l’industrie phytosanitaire et de composition confidentielle. Les curieux ont pu déceler dans cette bouillie des vitamines, des antibiotiques… et des antidépresseurs ! Une mesure compréhensible : les pauvres qui mangent le porc économisent ainsi les prescriptions de Xanax.

Si la ventilation s’arrête, tous les cochons meurent dans la demi-heure

Les calmants ont par ailleurs l’avantage d’éviter que les porcs ne se mutilent : Parfois séparés par une simple barrière, les cochons souffrent de la chaleur, des vapeurs et sont parfois pris d’accès de violence. Fournis par des « naisseurs », les porcelets ont la queue coupée, les dents cassées ou limées à vif et les mâles castrés pour éviter les « accidents» .

Une nervosité accentuée par les souffleries disposées au-dessus des animaux pour évacuer les gaz qui se dégagent du lisier : 3 m3 d’ammoniac pour 1 m3 de déjections. Avec le chauffage, la ventilation représente pas moins de 86% de la consommation électrique des exploitations, selon une étude de la chambre d’Agriculture de Bretagne. Mais il ne s’agit en rien d’une question de confort : en cas de panne, la concentration de gaz toxiques est telle que la durée de vie des bêtes est estimés à moins d’une demi heure. Raison pour laquelle les assureurs refusent de couvrir les élevages dont les groupes électrogènes n’assurent pas le redémarrage automatique en cas d’arrêt des ventilateurs. »

Un éleveur " considérant qu'il n'était plus le patron de son élevage " a laissé à l'abandon son élevage de porcs pendant au moins deux mois et le laisse mourir de faim.
Interrogé, l'éleveur leur aurait répondu que ce n'était pas son problème.
Au bout de deux ans, le tribunal l'a condamné à 1200 euros d'amende au total, soit... 8 euros par cochon! " Il a dressé un grand sourire, nous a souhaité une bonne journée et il est reparti... "

Ouest France, 2 mars 2009 cliquez pour agrandir