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L214 assignée en justice pour avoir montré la mise à mort des animaux


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Le 14 octobre prochain, L214 est convoquée devant le tribunal correctionnel de Pau pour atteinte à l'intimité de la vie privée d'autrui suite à la diffusion des conditions de mise à mort des animaux dans l’abattoir de Mauléon-Licharre en 2016.

Pourquoi cette assignation en justice ? Nous n’avons pourtant jamais montré le visage des ouvriers ni diffusé leur nom : nous avons au contraire souligné que ces hommes, s’ils devaient répondre de certains de leurs actes devant la justice, ne devaient pas servir de boucs émissaires. Se décharger sur eux de notre responsabilité collective à faire tuer sans pitié 3 millions d’animaux chaque jour aurait d’ailleurs été trop facile !

Nous risquons un an d'emprisonnement et 45 000 € d’amende pour avoir dévoilé ce qui se déroule dans ces boîtes noires que sont les abattoirs…

 

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Dans ce petit abattoir certifié bio, les agneaux étaient frappés, voire jetés pour les amener au poste d’abattage, ils étaient parfois assommés à coups de crochet métallique. Leur « étourdissement », ainsi que celui des veaux, était souvent défaillant, ce qui les amenait à reprendre conscience une fois suspendus par une patte, la gorge sectionnée. Surtout, on pouvait voir la terreur de ces animaux et les souffrances aigües engendrées par leur abattage. Aurions-nous dû garder ces images cachées, et laisser cette situation perdurer ?

La violence de ces images est telle qu’elles ont provoqué la fermeture de l’abattoir pendant près de 2 mois pour mise aux normes. Suite à notre plainte, l’abattoir, son directeur et 4 employés ont d’ailleurs été condamnés – trop faiblement en ce qui concerne l’abattoir – l’année dernière par la justice.

Comment faire réagir les pouvoirs publics sans diffuser de telles images ? Comment permettre à la justice de juger ces faits lorsque les services de contrôle de l’État sont défaillants ?

 

 

Cette enquête a en outre permis une prise de conscience massive : les pratiques que nous révélons ne sont pas des exceptions, mais bien la norme. Plus personne ne peut ignorer qu’être mis à mort dans un abattoir est épouvantable, et pire encore si des infractions à la réglementation sont commises.

Nous devons continuer cet indispensable travail de terrain, exposer au grand jour la façon abjecte dont on traite les animaux et faire reculer, jusqu’à les faire disparaître, les souffrances que nous leur infligeons. Mais ce n’est pas possible sans votre aide.

Si comme nous, vous êtes convaincu⋅e du bien-fondé de l’action de L214 et de son efficacité, soutenez son travail par un don