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Témoignage : les images de l'abattoir d'Alès m'ont rendue végétarienne


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Après la diffusion des images de l'abattoir d'Alès, vous avez été nombreux à avoir changé votre façon de vous alimenter. Nous reproduisons dans cet article un très beau témoignage illustré que nous avons reçu.

 

Bonjour,

Je tenais à vous écrire un mot de remerciement.

Je réfléchissais depuis un moment à devenir végétarienne, j'avais réduit ma consommation de viande, choisi un "bon boucher" qui indique l'origine de la viande française en plein air, "veau élevé sous la mère", ainsi que le nom de son abattoir que l'on imagine "familial" ou "artisanal". Bref, de belles conditions de vie et de mort pour les animaux, quelque chose d'éthique qui me déculpabilisait un tant soit peu et qui m'évitait d'engraisser les industriels.

Je m'imaginais que me priver de viande serait difficile, "c'est tellement bon, surtout le cochon" je m'entends encore dire. Je pensais que ça serait une  tentation quotidienne, que j'en mourrais d'envie à chaque repas, goûter, encas (car oui, je mangeais parfois du pâté au petit déjeuner ou du jambon au goûter, même si j'avais réduit ma consommation). J'imaginais vraiment que ce serait le supplice de Tantale.

Dessin petite fille qui mange beaucoup de viande

Grâce à la vidéo de l'abattoir d'Alès que vous avez diffusée, j'ai sauté le pas. En regardant la vidéo, j'ai pleuré. Pleuré de voir la façon dont l'humanité traite les animaux, dans l'irrespect le plus total pour la vie, quelle qu'elle soit. Les tuer pour les manger n'est pas suffisant, il faut en plus qu'on les fasse souffrir pour accroître la rentabilité.

Ma prise de conscience a été immédiate : je ne peux pas cautionner ça. JE ne peux pas donner mon seul bulletin de vote valable — mon argent — à des gens qui font ça. Ma décision a été prise, en ce qui me concerne, je ne prendrai plus de vie pour mon plaisir.

Et depuis, Tantale me paraît bien loin... Le saucisson que j'aimais tant dégage une odeur de mort. À chaque fois que je vois de la viande, je n'y vois plus une source de plaisir, mais le cadavre d'un être sensible, qui a très certainement vécu très malheureux quelques mois ou années dans une misère sociale et physique intense. C'est pas ce qu'il y a de plus appétissant !

Merci de m'avoir ouvert les yeux, L214. Et merci au blog Insolente Veggie d'avoir enfoncé des portes ouvertes, c'est tellement logique. Il faut "juste" y penser...

Aujourd'hui je parraine un petit cochon à l'association Groin-Groin. Parce que désormais je préfère les cochons vivants et heureux, que morts et dans mon assiette.

Merci pour vos efforts et votre implication,
T.

Dessin d'une fille à table avec un cochon et des légumes dans l'assiette