Action pour la fermeture des abattoirs

  • Article du Mardi 28 mai 2013

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Beaucoup de pensées m’ont traversé l’esprit pendant que je participais, samedi 25 mai dernier, à une action de l'association L214 pour
l'abolition de la viande et la la fermeture des abattoirs.
Je pensais au panneau que j’avais choisi parce qu’il montrait une poule en train de se faire décapiter.

Ses yeux fermés par l’agonie, son sang répandu me semblaient représentatifs de la tuerie qui dévore des millions et des millions de poules et poulets. Chaque année, en France, 800 millions de poulets de chair et 47 millions de poules pondeuses sont ainsi assassinés. À l’abattoir, ces oiseaux sont rapidement extraits des caisses et suspendus à des crochets sur une chaîne automatique, puis ils sont plongées plongés dans un bain à électronarcose. Au moins un oiseau sur dix n’est pas étourdi, généralement parce qu’il parvient à relever la tête. Je me suis demandée si la poule sur mon panneau avait été égorgée consciente…. J’avais choisi ce panneau parce que les poules et les poulets, avec les poissons, comptent parmi les animaux les plus méprisés qui soient, ce qui n’est pas rien ; quantités négligeables connus rôties empalées à des broches ou sous formes de nuggets, en bouillon ou en soupe, et non reconnus pour les êtres sentients qu’ils sont.

Ce panneau et tous ceux portés par d’autres personnes montraient les réalités de l’abattage pour les poules, cochons, lapins, vaches, veaux, poissons…

Ces images d’animaux égorgés, éventrés, asphyxiés en disaient plus long que tous les discours. Mais les textes qui ont été lus cet après-midi là, au cœur de Lyon, étaient aussi parlants que nos photos. Il y était question des oubliés, des maltraités, des silencieux, des innocents. Il y était question de la fin des abattoirs, terrestres et flottants. Un hommage vibrant a été rendu à nos colocataires de ciel, terre et mer ; un appel a été lancé pour que la non-violence règne enfin sur cette Terre.

Je pensais que si notre action rendait une seule personne végétarienne, des dizaines d’animaux seraient épargnés. Voir des passantEs, émuEs, interloquéEs, rester regarder, écouter, comprendre, prendre nos tracts, discuter à la table de presse, suffisait à attester du bien-fondé de notre action. Leur émotion, leur empathie effaçaient ceux qui passaient, affairés ou provocateurs, encore incapables de se pencher sur l’enfer qu’ils font subir aux animaux.

5 000 animaux tués toutes les dix secondes.
En une heure en France, le temps qu'aura duré notre action, 1 800 000 animaux ont été tués inutilement pour satisfaire nos désirs alimentaires, après avoir vécu une vie d’enfer, entassés dans des bâtiments par milliers et pourtant sans vie sociale, mutilés, sélectionnés génétiquement.

Malgré la tristesse sans fond que le massacre des animaux éveille en moi, samedi dernier j’ai été heureuse et fière. Heureuse, car nous étions une cinquantaine à donner un peu de notre temps et de notre personne, à nous être organisé pour parler publiquement au nom des animaux. Fière de compter parmi ces cinquante personnes qui tentions d’éveiller les consciences, l’empathie et la raison d’autres humainEs. Nous avons été vuEs par des centaines de personnes qui ont pris quantité de photographies.

Le 15 juin prochain, rendez-vous à Paris pour la Marche pour la fermeture des abattoirs : l’action continue, restons mobiliséEs !

Clèm