Plaidoyer pour les cochons

  • Article du Mercredi 21 janvier 2009

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<<Les cochons tout roses et joufflus de nos livres d’enfants, qui s’ébattent sur une ferme idyllique, où la basse-cour est le théâtre imaginaire des péripéties les plus innocentes et les plus joyeuses, ne ressemblent en rien aux antichambres de la mort inventées par l'élevage industriel. Quelle tristesse de voir ces cochons partir dans ces camions lugubres vers leur triste destinée. L’autre jour, sur l’autoroute, je me suis autorisé à tourner le regard vers l’un d’entre eux. Nous nous regardions, roulant chacun de notre côté à 100 km/h. Qui de nous deux était le plus hagard? Etrange rencontre d’un matin brumeux et froid qui me fit penser que l’homme est plus animal que la bête. Nous nous fixions et son regard m’a définitivement convaincu qu’une conscience animale existe.

En Europe, les Hollandais, pragmatiques, ont développé des porcheries sur plusieurs étages, avec alimentation automatisée et contrôlée par des systèmes électroniques sophistiqués. Il n’y a rien de comparable avec les fermes de nos grands-pères, puisque l’animal est devenu une unité de production; tout est y science, génétique, antibiotiques à gogo et rendements pour assurer un coût de production le plus bas possible. Pour des cochons qui sont des êtres à la sensibilité exacerbée, puisqu’ils vous claqueraient entre les mains d'une crise cardiaque si vous leur parlez sur un ton qui ne leur convient pas, ces conditions de vie ne respectent en rien leurs besoins fondamentaux d’espace, d’air pur et d’enrichissement social. L’Europe a mis en place l’une des législations sur le bien-être animal les plus contraignantes au monde pour les éleveurs, mais ceux-ci, pour survivre aux fluctuations des cours de la viande et pour répondre à une clientèle qui exigent de la viande bon marché, ne les respectent pas toujours.>>

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http://www.cmaq.net/node/31937