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Désobéir pour les animaux

  • Article du Mardi 17 mars 2015

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Il y a quelques jours, nous avons posté sur Facebook une petite vidéo montrant des personnes en train de sauver un pélican. Des morceaux de fil de pêche entortillés autour de son bec l’empêchaient de se nourrir. Sans cette intervention salvatrice, l’oiseau était évidemment condamné à mourir lentement de faim.

À défaut d’animal à secourir directement, il est toujours possible de « nettoyer les plages, les rochers et les rivières des déchets de pêche traînant (…) car des milliers d’oiseaux, de poissons et de mammifères meurent chaque année, un hameçon coincé dans l’œil ou l’estomac, les pattes prises dans les filets, intoxiqués par les plombs ou autres détritus… Organiser ces actions avec des écoles ou une municipalité peut être une façon de les sensibiliser au sort des animaux. » Et qu’importe qui a laissé ces déchets, puisqu’il s’agit de sauver des vies !

opération de sauvetage d'un pélican avec un hameçon dans le becCe nettoyage, qui peut sauver indirectement des animaux d’une pitoyable agonie, est l’une des très nombreuses actions qui figurent dans le petit livre Désobéir pour les animaux. Sorti fin 2014 chez Le Passager Clandestin, cet ouvrage collectif s’articule en trois parties complémentaires.

La première pose les bases intellectuelles, éthiques et éthologiques de « Pourquoi désobéir pour les animaux » ? L’argument majeur et désormais scientifiquement établi étant que les animaux sont des êtres sentients, qui « ont un intérêt à vivre et à ne pas souffrir ». Cette partie propose aussi un résumé actuel de l’exploitation des animaux, que ce soit dans les cirques, les laboratoires ou encore les élevages, et fait le point sur leurs droits en France et plusieurs pays d’Europe.

La deuxième partie effectue un retour sur la désobéissance pour les animaux, avec entre autres le mouvement de libération animale des années 70, quelques exemples de campagnes menées contre l’élevage industriel au XXIe siècle, le développement historique du végétarisme et véganisme ou encore le combat mené contre la corrida et l’expérimentation animale.

La troisième partie propose mille et une façons d’agir pour les animaux notamment via la désobéissance civile, que ce soit lors de happenings festifs, de sauvetages, d’actions sur le terrain contre la chasse, des témoignages, l’organisation politique, et bien sûr le choix du véganisme puisque ainsi « une seule personne sauve des centaines d’animaux au cours de sa vie. C’est donc un acte de résistance majeur, à la fois très concret et hautement symbolique. »

Couverture du livre "Désobéir pour les animaux"

Le seul regret qu’on puisse avoir à la lecture de Désobéir pour les animaux est qu’il ne fasse que 62 pages : on aurait bien aimé continuer cette passionnante lecture ! S’il apporte nombre d’arguments et d’idées aux sympathisants de la cause animale, ce livre donne également des clés essentielles à toute personne désireuse de mieux comprendre pourquoi il est si important de modifier notre rapport aux autres animaux, et comment nous y prendre. Bref, un livre à mettre sans restrictions entre toutes les mains.

 

Désobéir pour les animaux, le Passager clandestin, 2014.