Bannière L214 contre la réouverture de Marineland

L214 contre la réouverture de Marineland


partager cet article du blog de L214

Lors des intempéries survenues le samedi 3 octobre dernier, les infrastructures de Marineland (classé depuis 2010 en zone rouge inondable), à Antibes, ont été gravement atteintes. Dans un premier communiqué, le directeur du parc, Bernard Gianpaolo, a confirmé que 90% des installations avaient été touchées, portant atteinte à la sécurité des animaux détenus. 

Cette avanie est un coup dur porté au groupe espagnol Parque Reunidos, propriétaire de Marineland, qui a investi 30 millions d’euros en 2014 pour le développement du site dans l’objectif d’augmenter la fréquentation du parc déjà visité chaque année par près de 1,3 million de visiteurs. Mais, dans cette véritable usine, ce sont les animaux qui paient le prix fort pour le divertissement des hommes.

Sans électricité, sans arrivée d’eau, les systèmes de chauffage, d’oxygénation, de filtration et d’alimentation se sont retrouvés hors-service. Les bassins ont été gravement contaminés par les écoulements de boue. Les images d’otaries nageant et pleurant dans une mare de boue ont frappé l’opinion publique, encourageant le lancement d’initiatives pour la fermeture définitive de Marineland.
 

Photo des bassins de Marineland pollués

Bien que le directeur de Marineland ait, dans un premier temps, reconnu une « casse animale » (un choix de vocable qui en dit long sur la considération des animaux et la politique du parc), les informations contradictoires se sont succédées.

Habitué à passer sous silence la réalité des conditions de capture, de survie et de mort des animaux parqués derrière les murs de Marineland, Bernard Gianpaolo a cherché une fois de plus à minimiser le drame, affirmant que la plupart des animaux étaient sains et saufs.

Sea Sheperd France n’a cependant pas tardé à donner un autre son de cloche : annonçant qu’une orque serait morte ainsi que toutes les tortues, tous les poissons, et plusieurs animaux du zoo pour enfants.

Le 12 octobre, Marineland est contraint d’annoncer la mort de l’orque Valentin, précisant « (n’avoir) à cette heure aucune explication sur les causes du décès. »

Le lendemain, Sea Shepherd France cite une source anonyme confirmant la présence de signes de pollution grave : eau trouble, présence de mousse blanche et marron en surface, boue collante et composée d’hydrocarbures au fond du bassin. L’association précise également que l’orque Wikie, née en captivité à Marineland en 2001, est isolée dans un bassin, prostrée, et qu’elle ne s’alimente presque plus. Blessée, elle a été attaquée par les autres orques devenues très agressives.

Le contact de Sea Shepherd se confie : "Ce spectacle est désolant, j'en ai la gorge serrée et une grande tristesse intérieure. Et ces bassins sont minuscules... J'ai un gros sentiment de honte."

Photo des orques dans les bassins pollués de Marineland

Cette catastrophe met une fois de plus en lumière l’incapacité de Marineland d’offrir aux animaux détenus captifs des infras-tructures adaptées à leurs besoins vitaux, et désormais de faire face aux réalités du changement climatique qui pourrait être à l’origine de cette tempête et de futures intempéries d’une puissance identique. Par ailleurs, la communication autour de cette situation de crise pointe à nouveau du doigt le manque de transparence et la politique de désinformation menée par la direction de Marineland.

Via la page Facebook de l’association, L214 a communiqué son soutien aux victimes humaines des inondations. Nous avons également relayé l’Opération oblitération pour demander à Mme Ségolène Royal, ministre de l’Écologie, du Développent Durable et de l’Énergie, la fermeture définitive de Marineland.

Le 25 octobre prochain, à l’initiative de l’association « Sans voix PACA », une manifestation et une marche silencieuse auront lieu à Antibes, en hommage aux animaux humains et non humains victimes de la catastrophe.

En refusant la réouverture du Marineland d’Antibes et en demandant la remise en liberté des animaux survivants, la France donnerait au reste du monde un signal fort et exemplaire contre l’exploitation des êtres sensibles et pour la fin des parcs animaliers.