Bannière Des hublots sur des vaches : comment stopper ce cauchemar ?

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Quand on l’a évoqué la première fois, j’étais incrédule. Des vaches à hublot ? Aujourd’hui en France ? Je savais que ça existait dans les années 70 mais aujourd’hui, c’était impensable, n’est-ce pas ?

Et pourtant me voici face à ces images hallucinantes de pratiques révoltantes. Des vaches à qui on a perforé l’estomac pour pouvoir trifouiller dedans en toute tranquillité. J’ouvre, je ferme. Ça coince ? Je m’acharne. Ici, sur des êtres vivants, on bricole, on teste de la nourriture pour trouver le moyen de les pousser à produire toujours plus et plus vite. Je n’en reviens toujours pas.

Les chercheurs auraient-ils oublié qu’ils ont affaire à des êtres doués de sensibilité ? Que fait le gouvernement ? Pourquoi laisse-t-il faire ? Peut-être parce que ses ministres se fichent du sort des animaux ? Peut-être parce qu’il s’agit du groupe Avril, agro-industriel surpuissant en France ?

Même les conditions de détention de ces animaux sont écœurantes : hangar morne et gris, sol bétonné, mouillé et glissant. Les vaches se couchent à même leurs excréments... Quelle misère.

Et les poulets ? Ils ont été  poussés à grossir tellement vite que c’est à peine s’ils tiennent sur leurs pattes.

La course effrénée à la productivité ne s’embarrasse pas de considération pour les animaux.

Suite à la diffusion de nos images, notre pétition a déjà récolté plus de 200 000 signatures, preuve de notre indignation collective, et même le ministre de l’agriculture, Didier Guillaume, a été obligé de réagir pour tenter de justifier ces pratiques.

En exposant la réalité au grand jour, en montrant la façon dont sont traités les animaux, nous provoquons des prises de conscience. Pour garder sa puissance, l’agro-industrie doit garder ses secrets : nous sommes bien décidés à continuer de les exposer aux yeux de tous.

Si vous pensez que nos actions font avancer la cause des animaux, pensez à soutenir L214 par un don. 

 

Pour les animaux, ne lâchons rien.

Merci,

Brigitte Gothière
Cofondatrice de L214

 

P.S. Si vous êtes imposable, vos dons à L214 sont déductibles à 66 % de votre impôt sur le revenu. Cet avantage fiscal est maintenu avec le prélèvement de l’impôt à la source. Ainsi, un don de 50 € vous revient à 17 € après réduction fiscale. Faites-en profiter les animaux !

 


Bannière L214 assignée en justice pour avoir montré la mise à mort des animaux

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Le 14 octobre prochain, L214 est convoquée devant le tribunal correctionnel de Pau pour atteinte à l'intimité de la vie privée d'autrui suite à la diffusion des conditions de mise à mort des animaux dans l’abattoir de Mauléon-Licharre en 2016.

Pourquoi cette assignation en justice ? Nous n’avons pourtant jamais montré le visage des ouvriers ni diffusé leur nom : nous avons au contraire souligné que ces hommes, s’ils devaient répondre de certains de leurs actes devant la justice, ne devaient pas servir de boucs émissaires. Se décharger sur eux de notre responsabilité collective à faire tuer sans pitié 3 millions d’animaux chaque jour aurait d’ailleurs été trop facile !

Nous risquons un an d'emprisonnement et 45 000 € d’amende pour avoir dévoilé ce qui se déroule dans ces boîtes noires que sont les abattoirs…

 

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Dans ce petit abattoir certifié bio, les agneaux étaient frappés, voire jetés pour les amener au poste d’abattage, ils étaient parfois assommés à coups de crochet métallique. Leur « étourdissement », ainsi que celui des veaux, était souvent défaillant, ce qui les amenait à reprendre conscience une fois suspendus par une patte, la gorge sectionnée. Surtout, on pouvait voir la terreur de ces animaux et les souffrances aigües engendrées par leur abattage. Aurions-nous dû garder ces images cachées, et laisser cette situation perdurer ?

La violence de ces images est telle qu’elles ont provoqué la fermeture de l’abattoir pendant près de 2 mois pour mise aux normes. Suite à notre plainte, l’abattoir, son directeur et 4 employés ont d’ailleurs été condamnés – trop faiblement en ce qui concerne l’abattoir – l’année dernière par la justice.

Comment faire réagir les pouvoirs publics sans diffuser de telles images ? Comment permettre à la justice de juger ces faits lorsque les services de contrôle de l’État sont défaillants ?

 

 

Cette enquête a en outre permis une prise de conscience massive : les pratiques que nous révélons ne sont pas des exceptions, mais bien la norme. Plus personne ne peut ignorer qu’être mis à mort dans un abattoir est épouvantable, et pire encore si des infractions à la réglementation sont commises.

Nous devons continuer cet indispensable travail de terrain, exposer au grand jour la façon abjecte dont on traite les animaux et faire reculer, jusqu’à les faire disparaître, les souffrances que nous leur infligeons. Mais ce n’est pas possible sans votre aide.

Si comme nous, vous êtes convaincu⋅e du bien-fondé de l’action de L214 et de son efficacité, soutenez son travail par un don