Un nouveau bec pour Becky

  • Article du Dimanche 24 mars 2013

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Becky a connu l'élevage en batterie. Comme celui de toutes les poules pondeuses en élevage, son bec a été amputé, pour limiter les comportements de piquage typiques dans les élevages où les oiseaux vivent confinés à plusieurs dans des cages de batterie.

Bien que la coupe de plus d'un tiers du bec soit interdite, Becky a souffert une amputation bien plus grande et douloureuse de cet organe sensible.

Par chance, elle a été recueillie dans un refuge pour animaux de Belfast.

Sans bec, Becky avait du mal à se défendre et à s'alimenter. Mais c'est sans compter sur l'ingéniosité de son vétérinaire, qui lui a inventé une prothèse qui va lui changer la vie.

Becky après l'opération

Source :
BBC News

Renseignons-nous sur l'élevage des poules, changeons pour celles qui restent à sauver.


L214 au salon Primevère 2013

  • Article du Mardi 19 mars 2013

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Le salon Primevère de mars 2013 avait pour thème « tous dans le même bateau », ce bateau étant « notre planète trop exploitée ». Ce 27ème salon-rencontre lyonnais de l’alter-écologie a compté plus 120 temps de rencontres (conférences, ateliers, projections) et de 450 exposants. Comme l’an passé, L214 était au rendez-vous.

Photo du stand L214 au Salon Primevère 2013

Un public réceptif

Seule association présente à représenter les animaux d’élevage, L214 a suscité beaucoup d’intérêt et nous avons reçu de nombreux encouragements et témoignages de sympathie – comme cette jeune femme végétarienne de naissance qui nous a dit avec fierté : « Je ne connais pas le goût de la viande », cette adolescente qui a tenu à nous dire qu’elle avait cessé de manger les animaux, ou ce couple qui est venu au salon pour nous rencontrer. Les personnes qui se sont arrêtées à notre stand ont été réceptives aux conditions d’élevage des animaux, et de nombreuses remarques ont révélé une méfiance affichée vis-à-vis d’une industrie qui réduit les animaux à des marchandises et les traite en conséquence. Une ancienne inspectrice des services vétérinaires en abattoir nous a d’ailleurs fait part du traumatisme qui lui a fait quitter son poste. Une dizaine d’enfants a pu réaliser ses propres badges à prix libre. Si cette nouvelle activité a été relativement peu fréquentée, elle a suscité l’émerveillement des participants. Le livre de Florence Pinaud Respecter les animaux à petits pas (à partir de 8 ans) a eu du succès autant auprès des adultes que des enfants, et tous les exemplaires apportés ont été vendus.

Les choses bougent

À l’exemple de cette visiteuse qui nous a fait part de son émotion après la projection du film Love MEATender, des personnes ont exprimé un sentiment de révolte ou d’impuissance face aux millions d’animaux exploités et tués chaque année rien qu’en France, mais l’intérêt évident pour les livres No steak d’Aymeric Caron ou encore Bidoche de Fabrice Nicolino, les centaines de dépliants pris, les dizaines de contacts donnés, les adhésions et les très nombreux échanges indiquent qu’un changement est possible, et même amorcé, quand bien même l’exploitation des animaux atteint effectivement aujourd’hui un niveau jamais atteint sur Terre. Dans le programme de Primevère, il est écrit : « L’heure n’est plus à la compétition mais à la coopération, à reprendre conscience que l’empathie, l’altruisme et la gentillesse font partie de notre nature. Rien de nouveau, Darwin l’avait déjà dit ! » C’est exactement ce que j’ai argumenté à un éleveur de poules, canards et lapins « bio » qui ne voyait pas quel était le problème de tuer des animaux à qui il avait, selon lui, « offert la meilleure vie possible » : et si au lieu de tuer ces animaux, on établissait avec eux une relation affective ? Ou si, tout simplement, on leur laissait mener leur vie paisiblement ? Car comme nous, les animaux veulent vivre, savourer le soleil et profiter de leurs compagnons !

Rendez-vous l’an prochain !

Dimanche 10 mars, 19h, une voix annonce aux haut-parleurs « Le salon Primevère ferme ses portes, les visiteurs sont priés de regagner la sortie », marquant ainsi la fin de trois jours intenses pour l’équipe de L214 – déjà motivée pour 2014 !



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YOUPI : ce mercredi 13 mars, un projet de restauration rapide vegan nommé « Vast » a remporté la finale du concours de création d’entreprise LYON 3 ENTREPRENDRE, destiné aux étudiants.

Voici l'histoire de Laurène, Christelle et Quentin. Un départ très encourageant pour ce projet de restaurant éthique... et une excellente nouvelle pour ceux qui rêvent déjà de s'y attabler. Bonne continuation aux porteurs du projet, qu'ils puissent bientôt apporter leur pierre à l'édifice d'un monde sans exploitation animale.

Vast, un projet de restaurant vegan

« Tout a commencé lors d’un de mes cours de master, l’entrepreneuriat, lors duquel nous avions pour mission de rendre un dossier sur un projet de création d’entreprise.

Trouver l’idée a été simple ! En tant que végane, la première chose à laquelle j’ai pensé a été la difficulté à trouver un endroit où manger vegan en ville, et qui propose autre chose qu’une salade insipide. L’offre dans ce type de produits étant relativement réduite, surtout en France, je me suis dit que cela pouvait être une bonne idée. Rapidement, deux de mes camarades de promotion m’ont rejointe dans ce projet.

Après plusieurs mois de travail intensif, nous avons été sélectionnés parmi les 7 finalistes du concours Lyon 3 Entreprendre. Et hier soir, nous avons remporté le 1er prix ! Bien sûr, je savais que toutes les personnes sensibles à la cause animale avaient de grandes chances d’adhérer au projet, mais étant donné que les végétariens et végétaliens ne représentent encore que 3% de la population en France, confronter ce projet à des personnes extérieures, et notamment à l’avis critique du jury, nous a permis de voir que l’alimentation végétalienne avait un bel avenir devant elle.

Nous participerons également à un second concours de création d’entreprise, le Campus Création, sur le thème « ALTERNATIF » qui correspond donc totalement à ce projet. Le concours rassemblera cette fois-ci plusieurs universités de la région Rhône-Alpes, et nous mettrons tout en œuvre pour l’emporter. Grâce à ces évènements, nous gagnerons en crédibilité, ce qui permettra peut être au restaurant de voir le jour dans un avenir que nous souhaitons le plus proche possible. »

Laurène


Un éleveur de cochons devenu végétarien

  • Article du Dimanche 10 mars 2013

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Lo Hung-Hsien était éleveur de cochons à Taiwan. Il dédie désormais sa vie au végétarisme et à la protection des animaux. C'est en envoyant l'un de ses cochons à l'abattoir qu'il a un jour pris conscience de la portée de ses actes et décidé de changer sa vie.

Lo Hung-Hsien et les cochons

Éleveur de cochons à Nouveau Taipei, Lo Hung-Hsien a transformé son élevage en sanctuaire après avoir lu la tristesse dans le regard d'un cochon qu'il envoyait à l'abattoir.

Devenu végétarien et engagé dans la défense des animaux, il affirme désormais : « les animaux sont des amis, pas de la nourriture ».
Afin de couvrir les frais de sa ferme devenue refuge, Lo enchaîne diverses activités, comme chauffeur de camion, vendeur sur les marchés ou vente de beignets sur internet.

Lo Hung-Hsien et les cochons

Sur son temps libre, Lo s'investit dans la promotion du végétarisme, se rend dans les écoles et donne des conférences au sein de la Tzu Chi Foundation, la plus grande association caritative de Chine.

Lo Hung-Hsien en conférence

Malgré la fatigue occasionnée par la recherche de fonds et les critiques quant à sa décision d'abandonner le métier d'éleveur, Lo estime qu'il a fait le bon choix, même si cela devait le laisser sans le sou.

Il explique qu'avant ce bouleversement, son activité était uniquement guidée par le profit tiré de ce grand élevage familial hérité de son grand-père. Au sommet de son activité, l'exploitation pouvait contenir 500 cochons et générer des revenus lui conférant un train de vie très confortable.

Lo explique que c'est un cochon qui a un jour modifié sa perception.

Ce jour-là, le camion de l'abattoir était venu chercher plusieurs porcelets, qui s'étaient alors mis à hurler. « A l'exception d'un porcelet, resté silencieux alors que je le prenais entre mes mains. Il me regarda droit dans les yeux, comme pour me demander : pourquoi me fais-tu cela ? Ce regard m'a anéanti, et m'a tenu en éveil toute la nuit. »
Le lendemain, Lo s'est précipité à l'abattoir pour racheter ses animaux, mais il était trop tard.

«  Je suis alors devenu végétarien et j'ai coupé toute coopération avec les abattoirs. »
Quelques années ont passé et seuls 40 cochons vivent encore à la ferme, les autres s'étant éteints de vieillesse ou de maladie, mais Lo continue de se consacrer entièrement à ses compagnons. Il commence sa journée à 4h du matin et entame une tournée des restaurants végétariens pour collecter leurs restes, qu'il cuisine avant de les offrir à ses protégés. Lo nettoie ensuite les enclos et joue avec les cochons. Peint sur son camion, le slogan « Les animaux sont des amis, pas de la nourriture » l'accompagne partout où il se rend.

Lo Hung-Hsien et ses cochons

Le snack végétarien ambulant de Lo Hung-Hsien :

snack végétarien

Sources :

Crédits photo :